Ces Français de la City qui votent Macron

25 - Avril - 2017

Ces Français de la City qui votent Macron

Au QG d’En marche ! à Londres, le 23 avril au soir, on trouvait des étudiants, des employés de start-up et (beaucoup) de financiers, constate le correspondant du « Monde » Eric Albert dans sa chronique.

La salle du bar du Square Pig est pleine à craquer et tout le monde s’agglutine pour essayer d’apercevoir l’écran géant au fond de la salle. A l’apparition d’Emmanuel Macron à la télévision, les chants fusent. « Macron, président, Macron, président. »
Les résultats du premier tour sont tombés quelques minutes plus tôt, et les militants d’En marche ! à Londres exultent. « Je n’attendais que ça, un candidat dynamique, jeune, avec une certaine idée de la méritocratie », jubile Pierre Marc, 23 ans, un étudiant avocat qui s’occupe de la section jeunesse de cette cellule britannique.
Les pintes de bière coulent à flots, la petite foule se déverse sur la terrasse et le trottoir, les sourires s’élargissent. Des drapeaux français ont été collés aux murs, et des posters d’Emmanuel Macron sur les vitres.
« Pour beaucoup de Français au Royaume-Uni, ça redonne enfin une bonne image de notre pays, la fierté d’être Français, témoigne Ygal El Harrar, le leader d’En marche ! pour le Royaume-Uni. Avant, il était hors de question de retourner en France. Désormais, ça devient une possibilité. »
Un blairisme qui ne dit pas son nom
En Angleterre, Emmanuel Macron a réalisé un raz-de-marée électoral, en récoltant 51,4 % des suffrages, loin devant le candidat de la droite, François Fillon, qui tourne à 25 % environ. Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, était à 11 %, et la prétendante du Front national Marine Le Pen à moins de 3 %.
Beaucoup de ces Français qui vivent l’expatriation se sont retrouvés dans la vision d’En marche ! de la mondialisation assumée, qui conjugue libéralisation économique et sociétale, sorte de blairisme qui ne dit pas son nom. Pour ces gens qui vivent souvent à Londres depuis longtemps, et qui regardent avec inquiétude les difficultés qui s’accumulent de l’autre côté de la Manche, le candidat à la présidentielle est apparu comme naturel. Conscient de ce.

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