">

Chiites et communistes s’allient pour les élections irakiennes

04 - Avril - 2018

Les deux forces protestent ensemble depuis 2015 contre la corruption.

Des partisans de Moqtada Al-Sadr manifestent contre la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël, à Bagdad, le 8 décembre 2017.

Au sein du modeste siège du Parti communiste irakien (PCI), place Al-Andalous, dans le centre-ville de Bagdad, on se prépare à une campagne inédite pour les élections du 12 mai : les premières de l’après-Etat islamique. Le parti laïc de gauche a choisi de s’allier au mouvement du chef religieux chiite, Moqtada Al-Sadr, au sein de la coalition électorale Sa’iroun (« En marche »). Dès le 10 avril, ils feront campagne commune pour les législatives et les provinciales avec un programme réformiste.
« En marche vers les réformes ! Comme le président Emmanuel Macron », résume, avec une pointe d’humour, le secrétaire général du PCI, Raëd Fahmi, un sexagénaire parfaitement francophone. Cette alliance sans précédent du turban et de la faucille a soulevé quelques réticences en interne. Mais la proximité l’a emporté, construite au fil de trois ans de combat commun au sein du mouvement de protestation lancé à l’été 2015 contre la corruption et le confessionnalisme politique. Lorsque Moqtada Al-Sadr avait intimé à sa base de plusieurs millions de partisans disciplinés de se joindre aux manifestations, il a sauvé un mouvement alors sur le point de s’essouffler.
« Cette coordination a levé certaines perceptions négatives et craintes réciproques. Nous avons la même base sociologique, ça aide. Dans les quartiers populaires, l’alliance a été bien accueillie par les sadristes. Certains ont des parents qui étaient communistes autrefois », explique M. Fahmi. Force politique majeure du milieu du XXe siècle en Irak, le PCI a été laminé par la dictature de Saddam Hussein. C’est le courant sadriste, alliant islam puritain et action sociale sous la figure tutélaire de l’ayatollah Mohamed Al-Sadr, le père défunt de Moqtada, qui prit le relais dans les quartiers populaires chiites de Bagdad et du sud du pays à partir de la deuxième moitié des années 1990.

Autres actualités

11 - Octobre - 2017

En Algérie, un possible cinquième mandat de Bouteflika suscite la controverse

L’entourage du président, en poste depuis 1999, est accusé de préparer sa candidature pour 2019. Difficile d’imaginer un tel scénario tant la...

11 - Octobre - 2017

Merkel tiraillée entre Macron  et sa future coalition

Les deux dirigeants ont affiché leur entente, mardi, sans préciser leurs projets communs. Angela Merkel et Emmanuel Macron à la Foire du livre de Francfort, le 10 octobre....

10 - Octobre - 2017

En Côte d’Ivoire, un proche du président de l’Assemblée nationale écroué

Après la découverte d’une importante cache d’armes à Bouaké, le chef du protocole de Guillaume Soro est poursuivi pour « complot contre...

10 - Octobre - 2017

Brexit : Theresa May survit dans un climat délétère

La lenteur des négociations avec Bruxelles font se multiplier les appels au remplacement de la première ministre britannique. La première ministre britannique, Theresa May,...

09 - Octobre - 2017

Pour le président du Comité européen des régions, « il faut oser débattre de la Catalogne »

Pour Karl-Heinz Lambertz, la volonté de créer un nouvel Etat n’est pas illégitime si le droit et les règles juridiques sont respectés. Karl-Heinz...