">

Comment les djihadistes ont piégé une patrouille américaine au Niger

04 - Novembre - 2017

L’embuscade de Tongo Tongo, qui a coûté la vie, le 4 octobre, à quatre soldats américains et cinq nigériens, révèle l’instabilité du pays, entre les zones de conflit de la Libye, du Nigeria et du Mali. Simple patrouille de reconnaissance selon le Pentagone, elle ciblait en fait un chef djihadiste local.

Là-bas, c’est le Mali de tous les périls. On s’y retrouverait aisément au bout de 30 kilomètres en longeant les rives verdoyantes du fleuve Niger à partir d’Ayorou, le dernier bourg d’importance dans le nord-ouest du territoire nigérien. Dire qu’on approche de la frontière n’a guère de sens en ce Sahel qui se moque des bornes factices plantées par les Etats. Ici, les éleveurs et les troupeaux de zébus transhument aussi loin que leurs traditions immémoriales le leur dictent. Longtemps anodine, la porosité pose pourtant aujourd’hui un défi stratégique majeur au Niger, alors que l’instabilité du nord du Mali, tout proche, où la tutelle de Bamako est évanescente face à une myriade de groupes armés, se diffuse alentour. L’embuscade qui a coûté la vie, le 4 octobre, à quatre soldats américains et cinq militaires nigériens à Tongo Tongo, village situé à une centaine de kilomètres à l’est d’Ayorou, illustre cette dangereuse montée aux extrêmes, le long de la frontière.
« La zone est infestée », soupire le commandant Mohamed Sidi Agouzoum, chef du groupement de gendarmerie de Tillabéri, la région administrative du nord-ouest du Niger. Béret vert sur le crâne, l’officier ajuste son treillis tigré de vert et de fauve avant de lâcher : « D’un moment à l’autre, je m’attends à une nouvelle attaque. » Il faut dire que ces « attaques » se sont succédé à un rythme soutenu ces dernières semaines. Ici même, à Ayorou, treize gendarmes ont été tués à l’aube du 21 octobre, au saut du lit, par un groupe djihadiste venu du Mali, et qui s’est ensuite volatilisé, en emportant comme butin de guerre trois pick-up et l’arsenal de l’armurerie dévalisée. Le visage grave, le commandant Agouzoum montre les façades de la gendarmerie grêlées d’impacts de fusils 12,7 mm et 14,5 mm. Et les pauvres tranchées, où ses hommes ont dû se jeter à la hâte pour se protéger des tirs – en vain – en l’absence de murs d’enceinte. Trois gros foyers d’instabilité

Autres actualités

06 - Septembre - 2021

« Alpha Condé aura accès aux soins de santé et sera en contact avec ses médecins » (CNRD)

Le Comité national du rassemblement et du développement (CNRD), informe la communauté nationale et internationale que l’intégrité physique et morale de...

06 - Septembre - 2021

En Turquie, des militaires écroués pour un coup d’Etat… en 1997

Quatorze généraux à la retraite, souffrant de pathologies multiples, ont été condamnés à la prison à perpétuité. Une...

05 - Septembre - 2021

Guinée: Alpha Condè est au camp Makombo par les mutins

Tirs à l’arme lourde ce dimanche matin aux environs du palais présidentiel. Selon des sources sécuritaires parvenues à Confidentiel Afrique, des officiers des...

04 - Septembre - 2021

Le président israélien Isaac Herzog a rencontré en secret le roi de Jordanie

Le président israélien Isaac Herzog a rencontré en secret le roi Abdallah II de Jordanie à Amman, a-t-il révélé samedi 4 septembre, dans un...

03 - Septembre - 2021

Après la débâcle en Afghanistan, l’OTAN à l’heure des doutes

Certaines relectures sont cruelles, comme celle de la longue déclaration commune des ministres des affaires étrangères de l’OTAN réunis le 28 avril,...