Commerce : l’Europe fataliste face à Donald Trump

29 - Mai - 2018

Le président des Etats-Unis doit dire avant le 1er juin s’il taxe ou non les importations américaines d’acier et d’aluminium européens.

Trois mois après le début des tensions commerciales avec les Etats-Unis, les Européens savent désormais à quoi s’en tenir : leur allié américain n’est pas un partenaire fiable. Avec la répudiation de l’accord sur le nucléaire iranien, l’annulation unilatérale du sommet historique avec le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, Donald Trump multiplie les preuves de son imprévisibilité, de son obsession pour les promesses de campagne à son électorat national, et du peu de cas qu’il fait de ses alliés pourtant historiques.
Jeudi 24 mai, le président américain s’est brutalement lancé dans une nouvelle bataille en demandant à ses équipes de vérifier si les importations automobiles aux Etats-Unis ne menaçaient pas la sécurité nationale. Le même argument avait été brandi en mars pour justifier sa volonté d’imposer des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium, taxes jugées injustes, voire ridicules, par les Européens, les surplus chinois étant les grands responsables des difficultés de l’acier américain, mais aussi européen, ces dernières années. « On est dans la démonstration de force puérile, l’argument purement électoral avant les élections à mi-mandat, en novembre », glisse, exaspéré, un dirigeant européen.
« On attend le Tweet »
En attendant, les Européens semblent devenus fatalistes. M. Trump décidera-t-il finalement de taxer à 25 % leurs exportations d’acier et à 10 % celles d’aluminium, au 1er juin, date butoir qu’il a fixée il y a un mois ? Optera-t-il seulement pour des quotas d’importations ou ira-t-il, miracle, jusqu’à lever définitivement ces menaces ? « Personne n’en sait rien, y compris sans doute dans l’administration américaine », confie une source bruxelloise haut placée. « On attend le Tweet de Trump », répètent les diplomates.
Cette stratégie américaine de la déstabilisation permanente a-t-elle payé ? Pour l’instant, pas franchement. Donald Trump n’a vraiment gagné...

Autres actualités

18 - Avril - 2019

Indonésie : le président sortant, Joko Widodo, remporte les élections

Le président Joko Widodo, qui incarne l’Indonésie de la tolérance et de la diversité dans un archipel travaillé par la montée en puissance des...

17 - Avril - 2019

Crise libyenne : Rome craint une perte d’influence à Tripoli et de nouveaux départs de migrants

Au moins l’avertissement est clair. Interrogé par le quotidien italien La Repubblica, le chef du gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale, Faïez...

17 - Avril - 2019

Au Liberia, vague de licenciements dans les plantations géantes de Firestone

Le plus gros employeur privé au Liberia, la compagnie de pneumatiques Firestone, a annoncé mardi 16 avril le licenciement de 200 de ses 6 200 employés, qui devrait être...

16 - Avril - 2019

Incendie de Notre-Dame : « tristesse » et « solidarité » au sein de la communauté internationale

Espagne, Etats-Unis, Allemagne, Liban… Alors qu’un violent incendie était toujours en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, lundi 15 avril, des chefs...

16 - Avril - 2019

Au Brésil, une bavure policière met en lumière le racisme des forces de l’ordre

Evaldo Rosa dos Santos, 51 ans, était un père de famille sans histoire. Un « citoyen de bien », selon le vocable prisé par le président brésilien...