Compte rendu L’ONU dénonce de graves violations des droits de l’homme au Burundi
Compte rendu L’ONU dénonce de graves violations des droits de l’homme au Burundi
Plus d’un an après le début de la crise politique au Burundi qui a causé la mort de plusieurs centaines de personnes, l’ONU dénonce à nouveau, mardi 20 septembre, les exactions commises par le gouvernement.
Le dernier rapport d’une mission d’enquête des Nations unies a dévoilé « des violations graves des droits de l’homme (...) commises principalement par des agents de l’Etat et ceux qui sont liés à eux », mettant en garde contre de possibles « crimes contre l’humanité » et un « grand danger de génocide ». « Ces violations graves sont systématiques et constantes, et l’impunité est omniprésente », déplore le rapport.
Le Burundi est plongé dans une grave crise émaillée de violences et de nombreux cas de torture depuis que, contrairement aux dispositions constitutionnelles, le président Pierre Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat, avant d’être réélu en juillet.
Le rapport des enquêteurs de l’ONU, qui sont mandatés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, porte sur les violations et les abus des droits de l’homme commis du 15 avril 2015 au 30 juin 2016.
Les enquêteurs indiquent ne pas pouvoir exclure que certaines de ces violations graves constituent des crimes contre l’humanité, et demandent des procédures judiciaires internationales indépendantes pour traduire les auteurs présumés en justice.