Convention démocrate : Kamala Harris face au poids de l’histoire

20 - Août - 2020

Tout y était. Les icônes, les références, les héros de la légende démocrate. Dans son discours d’acceptation de la nomination démocrate pour la vice-présidence des Etats-Unis, Kamala Harris n’a oublié personne : ni les pionnières du suffrage féminin dont le pays, Donald Trump y compris, célèbre actuellement la victoire, consacrée il y a cent ans, par le 19e amendement à la Constitution qui a donné le droit de vote aux femmes. Victoire imparfaite, n’a-t-elle pas manqué de rappeler, car les Afro-Américaines ont encore dû attendre près d’un demi-siècle pour pouvoir exercer réellement leur droit.

Ni les « défricheuses » qui ont suivi, comme Hillary Clinton, la première à avoir brisé le « plafond de verre » de la candidature d’un grand parti à la Maison Blanche. Hillary qui venait de s’adresser avant elle à la convention, en blanc, en hommage aux suffragistes du début du XXe siècle, mais alarmiste, implorant les électeurs à ne pas répéter les erreurs de 2016.
« Ces femmes nous ont inspiré à reprendre le flambeau », a débuté Kamala Harris, devant un podium classique de convention, tranchant avec les vidéos des autres intervenants, mais sans audience sinon un aréopage de drapeaux.

« Femmes noires fortes »

La sénatrice de Californie était l’oratrice la plus attendue de la troisième journée de la convention, mercredi 19 août, une journée presque entièrement occupée par les femmes : personnalités du parti, comme Nancy Pelosi, la première speaker du Congrès, héroïnes ordinaires de la lutte contre les armes à feu. Ou l’extraordinaire Gabrielle Giffords, l’élue de l’Arizona, grièvement blessée d’une balle dans la tête en 2011, qui a tenu le discours le plus long qu’elle ait jamais réussi à prononcer depuis l’attentat, après en avoir appris chaque mot, un à la fois, avec ses thérapeutes.

Tout y était, les éléments de biographie : une maman venue d’Inde qui rêvait de guérir le cancer, fit une brillante carrière de chercheuse avant d’être vaincue par la maladie ; un père étudiant à Berkeley lui aussi, et « ils sont tombés amoureux de la manière la plus américaine qui soit : en manifestant ensemble » pour les droits civiques. Sa naissance « à l’hôpital Kaiser d’Oakland, en Californie », a-t-elle pris soin de préciser à destination de ceux qui auraient des doutes.

Autres actualités

21 - Juin - 2019

Mauritanie : le bilan en demi-teinte des deux quinquennats de Mohamed Ould Abdelaziz

Longtemps, personne n’a voulu croire aux promesses de l’ancien putschiste. Il avait beau répéter – et cela depuis plusieurs années déjà...

20 - Juin - 2019

L’Iran a abattu un drone américain au-dessus du Golfe

Nouveau regain de tension dans le Golfe. L’Iran a annoncé, jeudi 20 juin, avoir abattu un « drone espion américain » qui aurait violé son espace...

20 - Juin - 2019

Sur les traces d’Ekrem Imamoglu, nouvel espoir de la politique turque

Marcher à l’ombre est possible à Beylikdüzü, un arrondissement de la rive européenne d’Istanbul où la municipalité, soucieuse...

19 - Juin - 2019

Afrique subsaharienne : le FIDA craint une « génération perdue » de jeunes ruraux

Des millions de jeunes ruraux en Afrique subsaharienne risquent de devenir une « génération perdue » si les bailleurs de fonds et les gouvernements n’investissent...

19 - Juin - 2019

Face à la flambée des prix de l’immobilier, Berlin décrète un gel des loyers

Qu’elle semble lointaine l’époque où l’on trouvait sans difficulté, en plein centre de Berlin, d’immenses appartements à louer pour une...