Corées : Kim Jong-un joue l’apaisement

07 - Mars - 2018

Le dirigeant nord-coréen se serait dit disposé à suspendre ses essais balistiques et nucléaires.

Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un (à gauche), et le chef des services de sécurité nationale sud-coréen, Chung Eui-yong, à Pyongyang, le 6 mars. Photo fournie par l’agence officielle de presse nord-coréenne. 

L’annonce de la tenue, fin avril, d’un sommet entre le président sud-coréen, Moon Jae-in, et le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, est une étape déterminante. Elle indique qu’à la faveur de la « trêve » des Jeux olympiques (JO) de Pyeongchang se met en place un véritable processus de détente entre les deux Corées, assorti d’une éventuelle reprise des négociations entre Pyongyang et Washington.
La délégation sud-coréenne, qui est revenue mardi 6 mars de Pyongyang, où elle a eu des entretiens et un dîner avec le dirigeant Kim Jong-un, doit se rendre à la Maison Blanche pour informer l’administration Trump des résultats de sa visite. Elle serait porteuse d’un message dont le contenu n’a pas été révélé.
Le président Trump a jugé « positives » les avancées entre les deux Corées, estimant qu’un « effort sérieux avait été fait de part et d’autre », tout en ajoutant que la perspective de pourparlers avec les Etats-Unis pourrait être un « espoir déçu ». Ce premier contact en dix ans entre des émissaires sud-coréens de haut niveau, dont Chung Eui-yong, chef des services de sécurité nationale, et le dirigeant nord-coréen constitue une étape importante dans le rapprochement entre les pays. Mais il laisse bien des questions sans réponse.
Le contexte de cette détente est clair : les deux pays essaient de reprendre la main alors que l’escalade de tensions dans la péninsule risque de conduire à un affrontement armé. La volonté affichée du président Moon de reprendre le dialogue avec le Nord a été renforcée par les risques de guerre entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, qui feraient de la Corée du Sud l’otage et la première victime d’un conflit. Par ses ouvertures en direction de Pyongyang, M. Moon cherchait à faire en sorte que Séoul redevienne un acteur à part entière dans le jeu diplomatique et ne se contente pas d’être sur le strapontin des Etats-Unis.
Après des mois d’escalade verbale avec Washington, Kim Jong-un,...

Autres actualités

06 - Avril - 2019

En Algérie, sans Bouteflika, les manifestants réclament le départ de ceux « qui ont mangé le pays »

« Le pays, c’est le nôtre, on fait ce qu’on veut. » Sur la place Maurice-Audin engorgée, la foule est bloquée. Une femme soulève son enfant de...

05 - Avril - 2019

Rwanda : la bataille des archives entre historiens et militaires français

C’est l’histoire d’une double trahison et, peut-être, d’un rendez-vous manqué avec l’histoire. Tout commence il y a un an, lorsque, après la...

05 - Avril - 2019

Afrique du Sud : 50 ans après, des pendus de l’apartheid reposent enfin en paix

Pulane Koboekae, 66 ans, regarde fixement les sept cordes de pendus placées au-dessus de la trappe de la prison centrale de Pretoria : son frère Richard Motsoahae, 23 ans, a...

04 - Avril - 2019

Le patron de l’ONU en Libye pour « soutenir le processus politique »

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est rendu mercredi 3 avril dans la capitale libyenne pour sa première visite dans ce pays depuis sa...

04 - Avril - 2019

Abdelaziz Bouteflika : des amis, une fratrie et des relents de corruption

A son arrivée à la tête de l’Etat, en 1999, Abdelaziz Bouteflika a une connaissance très limitée du personnel du système algérien, dont il a...