Coronavirus : l’ONG Max Havelaar inquiète pour la production de fleurs équitables en Afrique
La branche suisse de l’ONG Max Havelaar, qui certifie les produits de commerce équitable, a mis en lumière les « effets dévastateurs » de la pandémie de Covid-19 sur les fermes floricoles en Afrique, lors de la publication mercredi 13 mai de son rapport annuel.
Si des produits équitables comme les bananes ou le café ont connu une légère croissance depuis le début de la crise, les ventes de fleurs dans les magasins en Suisse se sont effondrées, avec des baisses de recettes allant jusqu’à 90 %, touchant par ricochet les petits cultivateurs et employés des fermes floricoles, s’est inquiétée l’ONG dans un communiqué.
« Les plantations de fleurs Fairtrade en Afrique et leurs quelque 59 000 employés illustrent parfaitement les effets dévastateurs du nouveau coronavirus dans les pays du sud », a averti l’ONG dans le communiqué. « De nombreuses exploitations n’emploient plus que la moitié de leur personnel ou ont dû licencier », a-t-elle constaté, soulignant que beaucoup d’entre elles risquent cependant de faire faillite. « Les travailleurs sont les plus durement touchés », a mis en garde l’ONG.
Alors que les primes servent habituellement à augmenter les salaires mais aussi à financer des projets pour l’éducation des enfants ou soutenir les droits des femmes, l’ONG a assoupli leurs règles d’octroi pour fournir des aides d’urgences aux employés, privés de revenus.
Certification de quelque 3 000 produits
La branche suisse de Max Havelaar a également contribué à hauteur de 360 000 francs suisses (quelque 340 000 euros) à des mesures de sauvetage de 3 millions d’euros mises en place par le réseau international de commerce équitable Fairtrade International.
En 2019, les ventes de produits bénéficiant du label de commerce équitable de Max Havelaar ont augmenté de 2,5 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre 814 millions de francs suisses (environ 774 millions d’euros), a indiqué l’ONG dans son rapport annuel.