Coronavirus : les dirigeants des pays membres de l’UE prêts à négocier d’arrache-pied le plan de relance
Les apparences sont sauves. Les chefs d’Etat et de gouvernement européens, qui se sont réunis (en visioconférence), vendredi 19 juin, afin de discuter du plan de relance imaginé par la Commission européenne pour faire face aux ravages du Covid-19, ne se sont pas écharpés. Le conseil virtuel, qui a duré quatre heures, n’a pas dérapé et tout le monde a pu se féliciter, à la sortie, d’une discussion « constructive ».
La proposition de la Commission européenne – emprunter 750 milliards d’euros et les redistribuer pour l’essentiel sous forme de dons aux pays les plus affectés par la crise – est pourtant loin de faire l’unanimité. Si les pays du Sud, Italie en tête, y sont très favorables, d’autres, comme les « quatre frugaux » (Pays-Bas, Suède, Danemark et Autriche), ne cachent pas leur opposition de principe à un projet qui prévoit l’émission d’une dette commune, des transferts massifs entre Etats membres et une autonomie budgétaire accrue de l’Union européenne (UE).