">

Coronavirus : Singapour face à une « deuxième vague »

07 - Avril - 2020

Les spécificités d’un « modèle » singapourien vanté pour son efficacité dans la lutte contre la prolifération du Covid-19 sont peut-être en train de montrer leurs limites. Avant même d’avoir enregistré une forte hausse des infections ces derniers jours – 120 cas de contamination de plus dimanche 5 avril et 66 le lendemain –, la Cité-Etat avait déjà décidé la semaine dernière de durcir sa stratégie : tous les commerces, galeries marchandes, restaurants sont désormais fermés. Pour la première fois, écoles et collèges seront en vacances forcées à partir de mercredi.

Les autorités préviennent que l’onde de choc de l’épidémie pourrait continuer à se faire sentir jusqu’en 2021. Le bilan des contaminations et des morts se montaient, lundi, à 1 309 personnes infectées et six autres décédées depuis le début de la crise.

« Au vu de l’évolution en train de se dessiner », avait reconnu, dès vendredi, le premier ministre de Singapour, Lee Hsien Loong, « j’ai peur, qu’à moins de prendre de nouvelles mesures la situation se détériore graduellement et que de nouveaux foyers d’infection nous mettent au pied du mur ».

Cette « deuxième vague » de contamination, qui déferle par ailleurs sur l’ensemble de l’Asie du Sud-Est, s’avère certes moins virulente qu’en Europe et aux Etats-Unis. Elle est cependant en train de tester les limites de ce fameux « modèle » de gestion de crise mis en place par les responsables du régime semi-autoritaire de Singapour. Jusqu’à présent, la vie avait continué presque comme avant dans l’île, où bars et restaurants restaient ouverts, la population étant simplement conviée à respecter les « gestes barrières ».
Foyers d’infection

Le dépistage systématique accompagné d’un suivi précis du parcours des patients dans les jours et les heures précédant leurs infections ainsi qu’une surveillance policière des injonctions au confinement n’auront donc pas été suffisants pour empêcher une nouvelle hausse des infections. Ces dernières ont été à la fois provoquées par le retour d’un certain nombre de résidents rentrés de l’étranger, mais aussi par les transmissions au sein de foyers d’infection sur son territoire. Les derniers « clusters » en cause sont notamment des dortoirs de travailleurs migrants : 20 000 d’entre eux viennent d’être placés en quarantaine, rapporte le quotidien Strait Times.

« Au niveau d’infection actuel », a mis en garde le ministre du développement national, Lawrence Wong, « nos hôpitaux sont encore en mesure de faire face à l’arrivée de nouveaux patients, mais nous ne voulons pas attendre que l’on en arrive à une situation qui verrait une hausse brutale des infections et que nous nous retrouvions débordés. »

Autres actualités

28 - Décembre - 2017

En une journée, 68 civils meurent sous les bombes saoudiennes au Yémen

« Ces incidents montrent le manque total de considération pour la vie humaine de tous les belligérants, y compris la coalition menée par l’Arabie saoudite...

28 - Décembre - 2017

« Il faut s’attendre à des jours de braise et de colère à Jérusalem »

Christophe Ayad, chef du service international du « Monde », revient sur la faible mobilisation palestinienne après la reconnaissance par Trump de la ville sainte comme...

27 - Décembre - 2017

La Russie perd le contact avec un satellite angolais lancé mardi

Ce nouvel échec, s’il se confirme, serait embarrassant pour le secteur spatial russe, un mois après la perte d’un autre appareil et après deux ans de multiples...

27 - Décembre - 2017

Présidentielle au Honduras : l’opposition dépose un recours pour fraude

Le scrutin, qui a donné officiellement vainqueur le conservateur Juan Orlando Hernandez le 26 novembre, avait été vivement contesté, et d’importantes...

26 - Décembre - 2017

De Mossoul à Rakka, les civils comptent leurs morts

« Après le califat » (1/5). Enquête en cinq volets sur les régions d’Irak et de Syrie qui ont vécu sous le joug de l’organisation Etat...