Côte d’Ivoire : les avocats de Simone Gbagbo suspendent leur participation au procès

25 - Octobre - 2016

Côte d’Ivoire : les avocats de Simone Gbagbo suspendent leur participation au procès

Ils invoquent le fait que la Cour a refusé de faire témoigner des personnalités ivoiriennes qu’ils souhaitaient faire entendre.
Les avocats de Simone Gbagbo, épouse de l’ex-président de la République de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo, accusée de crimes contre l’humanité, ont suspendu leur participation au procès de leur cliente. « Nous suspendons notre participation. Le procès est biaisé, la Cour n’a pas envie d’un procès équitable », a dit avec vigueur Dohora Blédé, l’un des avocats de Mme Gbagbo.

Ils invoquent le fait que la Cour a refusé de faire témoigner des personnalités ivoiriennes qu’ils souhaitaient faire entendre telles que l’actuel président de l’Assemblée nationale, l’ancien chef de la rébellion, Guillaume Soro, l’ancien premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou, l’ex-ministre Charles Koffi Diby, l’ex-chef de l’armée le général Philippe Mangou, et le directeur général de la police nationale Brindou M’Bia.

« Nous constatons que nos témoins ne sont pas présents, nous demandons un délai de quatre jours pour voir ces personnes indispensables à la manifestation de la vérité » comparaître, a insisté Me Blédé.

De son côté, le parquet général, qui s’est dit « édifié par les premiers témoignages » à charge, a demandé à la cour « de passer outre » la demande de la défense.
Déjà condamnée à vingt ans de prison

La cour d’assises d’Abidjan juge Mme Gbagbo depuis le 31 mai. Elle est citée, selon l’accusation, pour son implication dans des tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier favorable à Alassane Ouattara – le rival de son mari à la présidentielle de novembre 2010 –, dans la répression sanglante des femmes d’Abobo et pour sa participation à une cellule de crise qui planifiait et organisait des attaques, à travers des milices et des forces armées proches du régime.

Ces faits ont été commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011, qui fit plus de trois mille morts en cinq mois après le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.

Simone Gbagbo comparaît alors qu’elle purge déjà une première peine de vingt ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », prononcée l’an dernier.

La Cour pénale internationale, qui juge actuellement l’ex-président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, ex-ministre de la jeunesse, a toujours réclamé la présence de Simone Gbagbo, mais Abidjan refuse son transfèrement à La Haye.

Autres actualités

27 - Mars - 2017

Forte mobilisation des pro-européens à Londres

Jamais Londres n’avait vu autant de drapeaux de l’Union européenne (UE). Dans cette capitale où aucun bâtiment public – hormis les ambassades –...

27 - Mars - 2017

L’opposant Alexeï Navalny défie Vladimir Poutine

A l’appel du candidat à la présidentielle de 2018, des dizaines de milliers de Russes sont descendus dans la rue dimanche pour dénoncer « la corruption du...

27 - Mars - 2017

En RDC, la politique de la mort

Analyse. Aux confins de la République démocratique du Congo, pays d’Afrique francophone dont les structures étatiques sont en déréliction, des foyers de...

24 - Mars - 2017

Donald Trump pour l’instant en échec sur sa réforme de santé

Donald Trump, qui se flatte régulièrement de sa capacité à réussir des « deals », a échoué, jeudi 23 mars, à convaincre les...

24 - Mars - 2017

Marine Le Pen reçue par Vladimir Poutine à Moscou

La rencontre entre la candidate du Front national à l’Elysée et le président russe n’était pas officiellement inscrite à leurs agendas respectifs....