Crise scolaire : La Cosydep plaide pour la décrispation

28 - Février - 2018

Une rencontre de partage sur le rapport alternatif concernant l’état de mise en œuvre des recommandations issues des Assises nationales de l’éducation et de la formation avec les acteurs du système scolaire, organisée à Thiès par la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep), a été mise à profit par le coordonnateur régional de la structure pour plaider la pacification de l’espace scolaire articulée dans ce rapport.

Le non-respect de la décision n° 11 des recommandations des Assises nationales de l’éducation et de la formation de 2014 de pacifier l’espace scolaire inquiète la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep). Laquelle a organisé lundi dernier une conférence sur le rapport alternatif sur l’état de mise en œuvre de ces recommandations, en partenariat avec la Fondation Osiwa. Et au cours de laquelle le coordonnateur de l’antenne régionale de la Cosydep, Abdou Kane Mbodj, s’est dit préoccupé par la crise qui secoue le système éducatif. «Notre système a des difficultés du fait d’une grève qui perdure. Et par rapport aux recommandations qui ont été faites en 2014, lors des Assises nationales de l’éducation et de la formation, est-ce que notre système a été pacifié ?», se demande-t-il. Avant de répondre par «la négative». Et cela, dit-il, «impacte négativement la qualité de notre éducation».
Pour M. Mbodj, «toute la communauté est aujourd’hui inquiète par rapport à ce qui se passe. Et comme c’est une affaire de la communauté, il faut que tout le monde se mobilise pour qu’une solution urgente soit trouvée afin que les enfants puissent regagner les classes». L’autre inquiétude de la Cosydep est relative à l’orientation du système éducatif vers les sciences, les mathématiques, le numérique, les technologies et l’entreprenariat. «C’est la première décision issue des Assises nationales. Et là aussi, nous avons remarqué qu’il y a beaucoup de difficultés», souligne le professeur qui cite l’exemple des lycées de Thiès. Il indique que «dans aucun lycée de la région nous pouvons avoir une classe de Terminale S1 avec 10 élèves. C’est un problème alors que les orientations des Assises nationales étaient tellement claires qu’il fallait au moins que 40% des effectifs soient orientés dans les séries scientifiques». Pour lui, «il y a des inquiétudes par rapport à ça et le développement de notre pays doit reposer sur les sciences et le numérique comme indiqué».
Revenant sur la conférence de partage avec les acteurs du système éducatif de la région de Thiès autour d’une étude qui a été commanditée par la Cosydep sur le suivi des recommandations des Assises, M. Mbodj de rappeler que «le pays a connu deux événements majeurs dans le domaine de l’éducation. Il s’agit des Etats généraux de l’éducation de 1981 et des Assises nationales de 2014. Les gens se sont rendu compte qu’effectivement ce qui était escompté au niveau des Etats généraux n’étaient pas une réalité au niveau de notre pays et on s’était rendu compte que notre système éducatif avait des difficultés. C’est en ce moment donc que les gens se sont dit pourquoi ne pas tenir des rencontres sous forme d’assises pour pouvoir faire des recommandations pour qu’on puisse changer la donne». A ce titre, «la Cosydep avait publié un Livre blanc dans lequel il y avait un diagnostic qui a été fait par rapport à l’école et des solutions ont été apportées pour qu’on puisse inverser les tendances par rapport à la qualité de l’éducation au niveau du Sénégal». Ainsi, «en 2014, les Assises nationales se sont tenues et au sortir desquelles 342 recommandations ont été faites à travers 11 décisions». Mais, regrette M. Mbodj, «de 2014 à maintenant, on s’est rendu compte qu’il y avait des lenteurs dans la mise en œuvre des recommandations». C’est la raison pour laquelle «en tant qu’organisation de veille et d’alerte, nous nous sommes dit pourquoi ne pas trouver un rapport alternatif pour que les gens puissent alerter les autorités afin que ce qui a été retenu soit exécuté pour une qualité effective de notre éducation».

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