">

Cuba accuse les Etats-Unis d’entraver son enquête sur les « attaques acoustiques »

27 - Octobre - 2017

Dans un documentaire diffusé sur la télévision nationale, un responsable de l’enquête regrette de ne pas pouvoir dialoguer avec les experts et les témoins.
Diffusée jeudi 26 octobre, l’émission de télévision a montré comment sont analysées les « attaques acoustiques ».
Cuba affirme que Washington refuse aux enquêteurs cubains l’accès aux victimes ou à leurs dossiers médicaux complet dans son enquête sur l’affaire des « attaques acoustiques » présumées contre des diplomates américains, jeudi 26 octobre.
« Les autorités américaines ont donné à Cuba la responsabilité d’enquêter, de mettre au jour, et de mettre fin à ces faits, sans assumer leur responsabilité de participer à l’enquête, qui leur incombe en tant que pays affecté », a protesté le lieutenant-colonel Francisco Estrada, chef de la direction des investigations criminelles au ministère de l’intérieur, dans un documentaire diffusé jeudi soir par la télévision d’Etat cubaine.

« Qu’ils nous permettent de dialoguer avec leurs experts (…), qu’ils nous permettent d’avoir accès aux déclarations des témoins, qu’ils nous permettent d’interroger les victimes sur ce qui s’est passé, sur leurs symptômes et sur d’autres détails indispensables [à l’enquête]. »
Ces mystérieuses attaques, dont les responsables américains pensent qu’elles ont pu être menées à l’aide d’appareils acoustiques, ont affecté au moins 24 personnes au sein de l’ambassade américaine à La Havane entre fin 2016 et août 2017.
La Havane informée tardivement
Les personnes affectées ont souffert de « migraines et nausées », mais aussi « de légères lésions cérébrales d’origine traumatique et d’une perte définitive d’audition », selon des sources diplomatiques américaines. une crise diplomatique entre les deux pays. La Havane a protesté contre ces mesures « injustifiées », assurant avoir fait preuve de son côté de bonne volonté en acceptant trois visites d’enquêteurs du FBI dans la capitale cubaine.
Lire aussi : « Attaques » mystérieuses à Cuba : Washington expulse quinze diplomates cubains
Dans le documentaire diffusé jeudi soir, le lieutenant-colonel Estrada a regretté que La Havane n’ait même pas pu s’entretenir avec ces enquêteurs, et regretté avoir été informé des faits tardivement. « Le 25 avril ils nous ont informés d’un fait présumé survenu le 30 mars », a-t-il étayé.
Responsable du volet médical, le docteur Manuel Villar a aussi affirmé que Washington avait refusé de partager les dossiers médicaux des personnes affectées ou de laisser des médecins américains échanger avec leurs confrères cubains. « La coopération a été nulle et les rapports que nous avons reçus n’éclairent pas ce qui s’est passé », a-t-il déploré.

Autres actualités

23 - Janvier - 2019

Syrie : « La décision de Trump teste la capacité de Moscou à rester au centre de l’échiquier moyen-oriental »

Par la publication d’un Tweet dont il a le secret, Donald Trump est venu précipiter la bascule d’une géopolitique moyen-orientale dans laquelle la Russie avait su, au...

23 - Janvier - 2019

Brexit : « C’est le seul traité de divorce possible », prévient Michel Barnier

Michel Barnier, le négociateur en chef du Brexit pour l’Union européenne (UE), a reçu Le Monde et deux autres journaux européens (le polonais Rzeczpospolita et...

22 - Janvier - 2019

Brexit : Theresa May dans l’incapacité de présenter un « plan B »

« Je vous ai compris », a voulu affirmer en substance Theresa May aux députés britanniques qui, le 15 janvier, ont vigoureusement rejeté l’accord sur le...

22 - Janvier - 2019

Israël n’hésite plus à revendiquer ses opérations militaires en Syrie

L’ambiguïté, même fragile, avait ses avantages ; elle semble pourtant abandonnée. Israël a conduit, dans la nuit du dimanche 20 au lundi 21 janvier, une...

21 - Janvier - 2019

En Allemagne, l’après-Merkel a commencé

Depuis l’étranger, l’Allemagne apparaît comme un îlot de stabilité et de sérénité. Treize ans après son accession au pouvoir,...