Cyclisme : le Giro dit partir de « Jérusalem Ouest » et suscite la colère de son hôte, Israël
L’Etat hébreu a vivement réagi à l’inscription, sur le parcours du Tour d’Italie, de « Jérusalem-Ouest » comme ville de départ, estimant qu’il n’y avait « qu’un seul Jérusalem, capitale d’Israël ».
Dans les heures suivant la présentation du parcours de son édition 2018, dont le départ sera donné d’Israël, le Tour d’Italie cycliste a découvert mercredi 29 novembre l’existence des mots piégés du conflit israélo-palestinien : en écrivant « West-Jerusalem » sur la carte du parcours, le Giro a commis un impair suscitant l’ire de l’Etat hébreu, dont la réaction n’a pas tardé.
« A Jérusalem, la capitale d’Israël, il n’y a pas d’est ou d’ouest. il n’y a qu’un seul Jérusalem unifié », ont écrit les ministres des sports, Miri Regev, et celui du tourisme, Yariv Levin, dans un communiqué assorti d’une menace : « Si l’écriture ne change pas, le gouvernement israélien ne sera pas partenaire de l’événement. »
Ils ont reproché aux organisateurs du Giro une « rupture des accords avec le gouvernement israélien », lequel a dépensé, selon les médias locaux, une dizaine de millions d’euros pour accueillir l’événement, entre l’argent versé à la société organisatrice et les frais logistiques et de sécurité particulièrement élevés. Selon l’hebdomadaire spécialisé Cycling Weekly, c’est également Israël qui aurait promis 1 à 2 millions d’euros à Christopher Froome pour qu’il participe au Giro, pour la première fois depuis 2009.