Début d’un retrait de troupes très attendu sur le front en Ukraine

09 - Novembre - 2019

Possible prélude à un sommet pour la paix très attendu, l’Ukraine et les séparatistes prorusses ont commencé samedi 9 novembre le retrait de leurs troupes d’un secteur-clé de la ligne de front dans l’est du pays.

« Le retrait des troupes et de l’armement a commencé » entre les villages de Petrivské et Bogdanivka, a déclaré un haut responsable de l’armée ukrainienne, Bogdan Bondar. L’agence de presse officielle des séparatistes, DAN, a de son côté annoncé que « les autorités de la République populaire de Donetsk (DNR) saluent le début du retrait des armes et des soldats » de ce secteur.

Très codifié, le début de ce retrait de troupes a commencé peu après midi (11 heures, heure française), avec l’envoi par les séparatistes et les Ukrainiens de fusées lumineuses, une blanche de chaque côté, signifiant que les deux camps étaient prêts, puis une verte signifiant qu’ils commençaient à se retirer. Sous le regard des observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui supervisent l’opération, les soldats des deux camps ont commencé ensuite à se retirer en ordre de marche. Ils doivent reculer leur position d’un kilomètre de part et d’autre de la ligne de front de cette guerre qui a fait environ 13 000 morts depuis son déclenchement il y a cinq ans, un mois après l’annexion par Moscou de la péninsule ukrainienne de Crimée.
L’espoir d’un sommet quadripartite à Paris

Le désengagement, qui pourrait s’étaler sur plusieurs jours, était d’abord prévu lundi puis vendredi mais avait été reporté en raison d’échanges de tirs dans la zone. Deux autres reculs des troupes de la ligne de front avaient déjà eu lieu en juin et fin octobre.

Le retrait de samedi constitue « la dernière précondition pour l’organisation du sommet quadripartite » entre les dirigeants ukrainien et russe, avec la médiation de leurs confrères français et allemand, a assuré cette semaine le chef de la diplomatie ukrainienne, Vadym Prystaïko. Si Moscou est moins catégorique, M. Prystaïko espère que cette rencontre entre Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron et Angela Merkel puisse avoir lieu en novembre à Paris. Il s’agirait du premier sommet à ce niveau pour tenter de trouver une issue au conflit dans l’est de l’Ukraine depuis 2016.

Autres actualités

03 - Octobre - 2018

« Le malheur franco-allemand, c’est que Paris et Berlin ne sont plus au même tempo depuis longtemps »

Problème de rythme, calendriers politiques décalés, priorités différentes : le tandem franco-allemand n’avance pas. Le modèle est-il...

03 - Octobre - 2018

L’Irak se dote d’un nouvel exécutif

Elu président par le Parlement, le Kurde Barham Saleh a chargé le responsable chiite indépendant Adel Abdoul Mahdi de former le gouvernement. Après plus de quatre...

02 - Octobre - 2018

« La question de l’immigration est en passe de s’imposer comme l’enjeu central des européennes »

Le paysage des élections européennes de mai 2019 se dessine à vive allure depuis la rentrée. Certes, la configuration des forces en présence est encore floue....

02 - Octobre - 2018

Début de mandat difficile pour le premier ministre pakistanais

« Il est le leader du siècle. » Lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision Hum News jeudi 27 septembre, Bushra Bibi...

01 - Octobre - 2018

Guerre au Yémen : le soutien américain à la coalition exaspère le Congrès

L’implication de Washington se traduit par un soutien logistique apporté par les Etats-Unis à la coalition arabe en guerre contre la rébellion houtiste depuis 2015....