Début de mandat difficile pour le premier ministre pakistanais

02 - Octobre - 2018

« Il est le leader du siècle. » Lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision Hum News jeudi 27 septembre, Bushra Bibi n’a pas tari d’éloges sur son mari, le premier ministre pakistanais, Imran Khan, en proie aux difficultés quelques semaines seulement après le début de son mandat. Couverte d’un niqab blanc ne laissant apparaître que ses yeux et ses mains, Bushra Bibi a même ajouté : « Quand Dieu veut changer le destin d’une nation, il choisit un leader et non pas un homme politique. »
Le Pakistan a certes un nouveau « leader » depuis mi-août août, mais il a également besoin d’un bailleur de fonds pour éponger sa dette de 28 000 milliards de roupies (195 milliards d’euros, soit 80 % du PIB). Une fragilité financière qui pourrait compromettre les promesses de campagne du nouveau dirigeant pakistanais. « Une équipe décousue constituée de novices et l’absence de direction politique claire n’inspirent pas confiance », juge le commentateur politique, Zahid Hussain.

Lors de son premier discours à la nation, M. Khan a promis de baisser le train de vie de l’Etat et de lutter contre la fraude fiscale. Un Comité de conseil économique a même été mis sur pied pour l’aider dans cette tâche. Mais aussitôt créé, celui-ci a fait l’objet d’une polémique. Le gouvernement a en effet retiré la nomination d’Atif Mian, un professeur d’économie pakistano-américain à la prestigieuse université de Princeton, sous la pression des groupes islamistes.
Quelques mesures symboliques ont été mises en œuvre, comme la vente aux enchères de voitures blindées et de buffles acquis par son prédécesseur, Nawaz Sharif
En cause : l’appartenance de M. Mian à la secte ahmadie, une branche de l’islam dont les membres sont persécutés et considérés comme hérétiques au Pakistan, car ils reconnaissent leur fondateur, Mirza Ghulam Ahmad (1835-1908), comme prophète et messie. D’autres membres du comité ont démissionné pour protester contre...

Autres actualités

15 - Avril - 2020

En Afrique du Sud, « si les flics te trouvent à boire dehors, tu peux être sûr de prendre une raclée »

Courbée sous le poids des années, la silhouette de Mama Sipiwe arpente lentement les rues de Soweto. Semblable a tant d’autres en quête de victuailles en ces temps de...

15 - Avril - 2020

Devenu le visage de la lutte contre le coronavirus, le ministre de la santé brésilien au bord du limogeage

« Un médecin n’abandonne pas son patient », répétait à l’envi ces dernières semaines Luiz Henrique Mandetta. Pourtant, mercredi 15...

10 - Avril - 2020

Lars Tragardh : « La Suède lutte contre la pandémie due au coronavirus à travers la “liberté sous responsabilité” »

L’historien suédois Lars Tragardh a vécu une quarantaine d’années aux Etats-Unis, où il a enseigné à l’université Columbia,...

10 - Avril - 2020

Irak : Mustafa Al-Kadhimi, homme de consensus, chargé de former un gouvernement

L’Irak s’est-il trouvé un premier ministre en la personne de Mustafa Al-Kadhimi ? A 53 ans, le chef du renseignement est le troisième candidat à tenter de former...

09 - Avril - 2020

Coronavirus : aux Etats-Unis, les Asiatiques, victimes de discrimination, contre-attaquent

Le chroniqueur Jeff Yang faisait la queue pour entrer dans un magasin de son quartier de Los Angeles le 23 mars quand il a été pris à partie par une cliente qui finissait ses...