Démonstration de force des indépendantistes catalans dans les rues de Barcelone

21 - Octobre - 2017

Mariano Rajoy a annoncé la destitution de l’exécutif catalan et la convocation d’élections régionales dans les six mois. Carles Puidgemont s’exprimera dans la soirée.
Drapeaux catalans sur le dos, des centaines de milliers de manifestants - 450 000 selon la police municipale - ont à nouveau répondu, samedi 21 octobre, à l’appel des deux grandes associations indépendantistes Omnium Cultural et l’Assemblée nationale catalane (ANC). Ces associations réclament la mise en liberté de ses deux responsables, accusés de sédition par Madrid, et protestent contre la décision prise quelques heures plus tôt par le premier ministre Mariano Rajoy de destituer le gouvernement catalan.

Malgré l’escalade dans l’affrontement entre Madrid et Barcelone, il régnait une ambiance festive sur le Passeig de Gràcia, l’une des artères principales de la capitale catalane, interrompue de temps en temps par les huées, les sifflements et quelques bras d’honneur destinés aux hélicoptères de la police qui survolaient régulièrement la masse compacte de manifestants.
Puigdemont présent

Beaucoup avaient du mal à croire à ce qui se passait. Venus avec des pancartes qui, en anglais, demandaient d’« aider la Catalogne » et de « sauver l’Europe » ils ont demandé la libération des « deux Jordis », Jordi Cuixart et Jordi Sanchez, tête de file d’Omnium Cultural et de l’ANC, qui ces dernières années ont organisé des rassemblements monstres en faveur de la sécession.

Elles ont une fois de plus démontré leur énorme capacité de mobilisation dans les rues du centre-ville, pour défendre ceux qu’elles considèrent comme des « prisonniers politiques ». Lundi 16 octobre, MM. Sanchez et Cuixart ont été inculpés pour sédition par l’Audience nationale, la haute juridiction chargée notamment des affaires de sécurité nationale, soupçonnés d’avoir encouragé des centaines de personnes, le 20 septembre à Barcelone, à bloquer la sortie d’un bâtiment où des gardes civils menaient des perquisitions, en lien avec l’organisation du référendum du 1er octobre.

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