Des ONG égyptiennes condamnent la pendaison de quinze islamistes
C’est sur le volet judiciaire de la lutte antiterroriste égyptienne que de nouvelles critiques ont été formulées par les organisations de défense des droits de l’homme. Mardi 26 décembre, sept organisations, dont l’Initiative égyptienne pour les droits personnels, le Centre Nadeem contre la violence et la torture, ainsi que la Commission égyptienne pour les droits et les libertés, ont condamné l’exécution par pendaison, le jour même, de quinze activistes islamistes, condamnés pour leur rôle dans l’attaque du 15 août 2013 contre un point de contrôle militaire, qui avait coûté la vie à un officier et à huit conscrits de l’armée.
Ces quinze condamnations à mort prononcées par un tribunal militaire – un record depuis le début de la lutte contre l’insurrection djihadiste dans le nord de la péninsule du Sinaï en 2013 – sont entachées de vices de procédure, ont estimé les défenseurs des droits de l’homme dans un communiqué. L’un des quinze condamnés à mort a été torturé en détention, soulignent-elles, et les familles n’ont pas été autorisées à les voir le jour de leur exécution, comme l’exige la loi. Trois autres accusés ont été acquittés et un mineur condamné à cinq ans de prison.