">

Dix-huit Palestiniens ont été tués vendredi par l’armée israélienne : autopsie d’une répression meurtrière à Gaza

03 - Avril - 2018

Le ministre de la défense israélien assure que les soldats ont respecté la procédure. Mais l’armée peine à prouver que les victimes étaient des « terroristes ».

Un véhicule blindé israélien tire des grenades lacrymogènes en direction de la bande de Gaza, le 2 avril.

Au-delà du tintamarre de la propagande et des commentaires, voici le résumé des événements survenus vendredi 30 mars dans la bande de Gaza. Une manifestation rassemblant des dizaines de milliers de Palestiniens a eu lieu en cinq points de la zone frontalière avec Israël. L’armée a tué dix-huit personnes et blessé – notamment par balles – des centaines de participants, dont l’écrasante majorité ne représentait aucune menace immédiate envers la vie des soldats ni envers l’intégrité territoriale de l’Etat hébreu. Si les manifestants avaient tenté de franchir la clôture, à quelques centaines, voire dizaines, le débat sur l’usage de la force et sa proportionnalité aurait été posé en termes différents. Mais ce ne fut pas le cas.
Une issue prévisible
Il y avait quelque chose d’inéluctable dans le drame de vendredi. Les jours précédents, les responsables israéliens ont dramatisé ce rendez-vous en décrivant par avance un cauchemar : des milliers de Palestiniens tentant d’escalader la clôture séparant la bande de Gaza d’Israël. Dès lors, l’armée a été placée en alerte maximale. Dans cette même zone frontalière, au cours du seul mois de décembre 2017, huit personnes avaient été tuées, à la suite des manifestations contre la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par les Etats-Unis. La semaine précédant la marche du 30 mars, plusieurs Palestiniens avaient réussi à franchir la clôture. Les nerfs étaient donc à vif.
Le 25 mars, Yoav Galant, ministre du logement, mais surtout ancien chef du commandement militaire de la région sud, a rencontré un groupe de journalistes. Il a expliqué que le Hamas poussait « au bain de sang en motivant des milliers de personnes à se diriger vers la frontière ». « On n’agira pas au dernier moment », a-t-il averti. Au même moment, Gadi Eizenkot, le chef d’état-major, annonçait au quotidien Yediot Aharonot le déploiement de « plus de cent tireurs d’élite » le long de la frontière.

Autres actualités

20 - Août - 2020

Convention démocrate : Kamala Harris face au poids de l’histoire

Tout y était. Les icônes, les références, les héros de la légende démocrate. Dans son discours d’acceptation de la nomination...

20 - Août - 2020

Un avocat, symbole de la contestation, arrêté à Bangkok

Après la carotte, le bâton : trois meneurs de la contestation étudiante thaïlandaise ont été arrêtés à Bangkok dans la soirée du...

10 - Août - 2020

Le premier ministre libanais, Hassan Diab, annonce la démission de son gouvernement

La démission du gouvernement fait suite à celle de quatre ministres en deux jours. Des manifestants reprochent à la classe politique d’être responsable de...

10 - Août - 2020

Réunie à Abidjan, la diaspora burkinabée affirme son soutien au président Kaboré

La diaspora burkinabée, une communauté de 7 millions de ressortissants dont plus de la moitié vit en Côte d’Ivoire, a lancé à Abidjan, samedi 8...

14 - Juillet - 2020

Affaire Vital Kamerhe : anticorruption et règlements de compte à la tête de la RDC

C’est la nuit où tout a basculé. Le 30 janvier, une pluie diluvienne s’abat sur Kinshasa, emportant les tôles bleues qui cachent les travaux de construction des...