Donald Trump à Tulsa, lieu du plus important lynchage de l’histoire américaine

20 - Juin - 2020

Pourquoi Tulsa ? Pourquoi le 19 juin ? La décision de Donald Trump de tenir son premier meeting de campagne depuis trois mois le Juneteenth, jour célébrant la fin de l’esclavage aux Etats-Unis, dans cette ville de l’Oklahoma, lieu du plus important lynchage de l’histoire américaine, a choqué. Pour nombre de responsables d’organisations afro-américaines et d’élus noirs, ce choix, annoncé dans la foulée des manifestations contre le racisme et les violences policières, constituait « une gifle et un manque de respect ». Face aux critiques le président en campagne a différé de vingt-quatre heures sa venue dans la ville martyre, où en mai 1921, quelque trois cents Afro-Américains ont été massacrés par la population blanche.

En juillet, ce drame enfoui dans la terre de Tulsa il y a près de cent ans pourrait livrer ses secrets et trouver dans l’histoire des Etats-Unis la place qu’il mérite. Une équipe d’archéologues de l’université de Floride, menée par l’anthropologue légiste Phoebe Stubblefield, est sur le point de mettre au jour ce qu’ils soupçonnent être deux fosses communes abritant les corps des victimes du plus important lynchage jamais mené sur le sol américain. Longtemps occulté par les autorités de la ville, à peine évoqué dans les livres d’histoire américaine des écoles jusqu’au début des années 2000, le massacre perpétré durant deux jours en mai 1921 constitue pourtant le paroxysme des tensions raciales dans l’Amérique ségréguée du début du XXe siècle.
« Lynchage d’un nègre ce soir »

Comme souvent dans ces affaires, l’histoire commence par une rumeur à caractère sexuel entre un homme noir et une femme blanche. Un matin de ce début de printemps, un jeune cireur de chaussures de la ville pénètre dans l’immeuble abritant les seules toilettes du quartier autorisées aux Noirs. En entrant dans l’ascenseur, il aurait malencontreusement écrasé le pied de l’opératrice blanche, qui officiait ce jour-là, selon une enquête de l’Oklahoma Historical Society.

Autres actualités

03 - Juillet - 2019

A Madagascar, Andry Rajoelina disposera d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale

Les exploits des Zébus à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) ont quelque peu éclipsé la nouvelle dans la presse locale. Mardi 2 juillet, la Haute-Cour...

02 - Juillet - 2019

Présidence finlandaise de l’UE : la lutte contre les menaces hybrides au programme

Propagande, tentatives de déstabilisation, menaces en tout genre : les relations avec la Russie ont beau s’être pacifiées depuis la fin de la guerre froide, la Finlande...

02 - Juillet - 2019

Rue de la Démocratie, dans la banlieue d’Athènes, les électeurs ne croient plus à Syriza

A Aigaleo, dans la banlieue ouest d’Athènes, les troupes de Syriza essaient de se mobiliser à l’approche des législatives du 7 juillet. Aux dernières...

28 - Juin - 2019

« Boris Johnson est le seul à pouvoir faire peur à l’Europe »

Ce sont des Blancs (97 %), en majorité des hommes (70 %), âgés pour 56 % d’entre eux de plus de 55 ans, et ils ont l’avenir du Royaume-Uni entre leurs mains. Les...

28 - Juin - 2019

A l’OTAN, les Etats-Unis affichent leur « retenue » face à l’Iran

Mark Esper, le nouveau secrétaire américain à la défense par intérim, l’a dit à ses homologues et l’a répété trois fois...