Donald Trump dérape sur le deuxième amendement
Donald Trump dérape sur le deuxième amendement
A son habitude, il n’a rien dit. Ce n’est même pas une phrase entière, Donald Trump n’a pas le souci de la grammaire. La phrase est tronquée, pas très claire, mais pleine de sous-entendus. Certains y ont entendu un appel au meurtre, d’autres à l’insurrection, en tout cas à la violence. Une non-phrase qui a suscité un tollé. Un de plus, dans une campagne électorale qui en est encore à 90 jours de sa conclusion.
Le soir du mardi 9 août, le candidat républicain se trouve à Wilmington, en Caroline du Nord, pour un rassemblement de campagne. Deux jours plus tôt, il a présenté à Detroit (Michigan) un programme économique proposant la plus grande baisse d’impôts de l’histoire américaine récente. Le grand discours est tombé à plat, relégué derrière les controverses et les défections dans le camp républicain. Après le groupe des 50 experts de sécurité nationale, c’est la vénérable sénatrice du Maine, Susan Collins, qui s’est désolidarisée du candidat de son parti. Au Sénat, sur 54 républicains, six ont maintenant jugé Donald Trump trop « dangereux » pour être président.
A Wilmington, Donald Trump essaie de motiver les troupes en agitant le sujet de la Cour suprême. Pour la base républicaine, « pro-guns » et anti-avortement, l’idée que Hillary Clinton, élue à la Maison Blanche, pourrait être amenée à nommer un ou plusieurs juges progressistes à l’instance suprême est un chiffon rouge. Le magnat de l’immobilier répète une contre-vérité qui a été maintes fois signalée, mais bien que les primaires soient depuis longtemps terminées, cela semble rester...