Donald Trump enregistre une victoire dans sa bataille contre l’immigration
La Cour suprême des Etats-Unis a donné son feu vert à l’application intégrale de son décret anti-immigration. Le texte doit être examiné par des cours d’appel fédérales.
Donald Trump au capitole de l’Utah à Salt Lake City, le 4 décembre.
Donald Trump peut respirer. La Cour suprême des Etats-Unis, la plus haute juridiction du pays, a donné, lundi 4 décembre, son feu vert à l’application intégrale et immédiate de la dernière version de son décret anti-immigration. Ce texte vise à interdire de manière permanente l’entrée sur le territoire américain aux ressortissants de sept pays jugés soit hostiles aux Etats-Unis ou bien considérés comme liés ou menacés par le terrorisme (Corée du Nord, Iran, Libye, Somalie, Syrie, Tchad et Yémen). A l’exception de la Corée du Nord, la population de ces pays est majoritairement de confession musulmane. S’ajoutent également à cette liste des responsables vénézuéliens.
Il s’agit d’une victoire pour le président des Etats-Unis qui a vu les deux premières versions de ce dispositif promis pendant la campagne soit bloquées par la justice, soit validées alors que leur durée d’application, temporaire, avait expiré. Deux des neuf membres de la Haute Juridiction, la doyenne de la Cour, Ruth Bader Ginsburg, et Sonia Sotomayor, nommées toutes les deux par des présidents démocrates, ont exprimé leur désaccord avec cette décision, qui infirme celles qui ont été rendues par des juridictions inférieures et qui avaient bloqué l’application de certains aspects du décret.
Victoire non définitive
L’attorney general des Etats-Unis (ministre de la justice) Jeff Sessions a réagi en estimant que cette décision est « un succès substantiel pour la sûreté et la sécurité du peuple américain ». Un porte-parole adjoint de la Maison Blanche, Hogan Gidley, qui accompagnait le président en déplacement dans l’Utah a renchéri en assurant que l’objectif de l’administration reste de « protéger notre patrie ».
Donald Trump, alors candidat à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle, avait évoqué pour la première fois un ban visant spécifiquement les musulmans au lendemain de l’attentat de San Bernardino.