Donald Trump, le tigre de papier

26 - Avril - 2017

Donald Trump, le tigre de papier

Dans cette chronique « Vu d’ailleurs », l’universitaire américain Barry Eichengreen constate que le nouveau président américain, qui doit maintenant diriger le pays « pour de vrai », n’écoute en permanence qu’une seule voix : celle du « business ».

Les commentaires de Donald Trump sur la Chine au cours de la campagne présidentielle américaine n’ont pas vraiment été une source d’espoir pour le climat des relations sino-américaines après son élection. Le candidat a accusé ­Pékin de « prendre [leurs] emplois » et de « [voler] des centaines de milliards de dollars de [leur] propriété intellectuelle ». Il a dénoncé une manipu­lation de la monnaie chinoise. En mai 2016, il a même déclaré : « Nous ne pouvons pas continuer à permettre à la Chine de violer notre pays. C’est ce qu’ils font. Il s’agit du plus grand vol de l’histoire du monde. »
De nombreux observateurs étaient très inquiets avant le sommet du 7 avril entre Trump et le président chinois Xi Jinping. Il n’était pas difficile d’imaginer une poignée de main refusée, ou la présentation d’une ­addition à payer, comme celle que Trump aurait donnée à la chancelière allemande Angela Merkel (information démentie par la Maison Blanche…).
Au lieu de cela, Trump a traité Xi Jinping avec une grande déférence. Une explication possible est peut-être que le président américain était pré­occupé par la frappe imminente en ­Syrie. Une autre est qu’il est plus facile d’imposer le respect à Trump lorsque vous avez un porte-avions, 3 000 avions de guerre et 1,6 million de soldats. Mais la meilleure explication est que les Etats-Unis dépendent trop ­fortement de la Chine sur les plans économique et politique.
Une politique à l’aune du marché boursier
Les Etats-Unis et la Chine ne sont pas en mesure de rompre les liens que tissent les chaînes d’approvisionnement mondiales. Les entreprises américaines ne sont pas seulement en concurrence avec les importations et les travailleurs chinois, elles comptent aussi beaucoup sur ces derniers : Target et Walmart pour approvisionner leurs rayons, Apple pour assembler ses ­produits.
L’idée que les Etats-Unis pourraient facilement se procurer les mêmes intrants dans d’autres.

Autres actualités

28 - Mai - 2019

Malawi : Peter Mutharika, le président anticorruption, pris la main dans le sac

Peter Mutharika, reconduit de justesse lundi 27 mai à la tête du Malawi à l’âge de 78 ans, s’était présenté comme un rempart à la...

27 - Mai - 2019

Elections européennes 2019 : en Autriche, un plébiscite pour le chancelier Sebastian Kurz

Le chancelier autrichien, Sebastian Kurz, a retrouvé le sourire, au moins temporairement, alors qu’il est dans une situation très délicate sur la scène politique...

27 - Mai - 2019

Elections législatives à Madagascar : un essai à transformer pour Andry Rajoelina

L’enjeu des élections législatives à Madagascar, qui se déroulent ce lundi 27 mai, est de taille pour Andry Rajoelina. Le président, élu il y a...

25 - Mai - 2019

Au nord-ouest de la Syrie, un bras de fer russo-turc

Le drame était annoncé : la guerre happe de nouveau le nord-ouest de la Syrie, et dans le désastre à l’œuvre, les civils paient le prix fort....

25 - Mai - 2019

En Algérie, les manifestants maintiennent la pression sur le général Gaïd Salah

Impossible de l’approcher : la Grande-Poste est encerclée par des dizaines de camions bleus de la police aux vitres grillagées. Cette vieille dame centenaire est...