Donald Trump se replie sur sa base ultra

04 - Août - 2017

En difficulté, le chef de l’Etat américain donne des gages populistes à son électorat.
« Trump extrait du charbon ». Meeting du président américain à Huntington, en Virginie Occidentale, le 3 août. 

Rien de tel qu’un bain de foule parmi ses partisans. A la veille de partir en vacances pour deux semaines dans son golf du New Jersey, Donald Trump est une nouvelle fois allé ranimer la flamme populiste à Huntington, en Virginie-Occidentale, un Etat où ses promesses de relancer l’exploitation du charbon lui avaient donné un avantage de 42 points sur Hillary Clinton à la présidentielle de novembre 2016.
M. Trump intervenait quelques heures après l’annonce que le procureur spécial chargé de l’enquête russe avait réuni suffisamment d’éléments pour convoquer un grand jury, à Washington, une information qui a fait passer des frissons dans la classe politique. Assombri, mais le verbe toujours vindicatif, il a balayé l’enquête, reléguée au rang de « fabrication » démocrate : « Ils essaient de vous dérober vos dirigeants, a-t-il lancé. Il n’y a jamais eu de Russes dans notre campagne. Vous avez vu des Russes dans l’Ohio ? En Pennsylvanie ? »
Crédité d’une popularité de 33 % selon le dernier sondage de la Quinnipiac University, en baisse de sept points en un mois, M. Trump a besoin de cultiver sa base. Lui qui, depuis sa prise de fonctions, le 20 janvier, a réussi à hérisser ses agences de renseignement, son département de la justice, ses alliés du Congrès, et jusqu’aux boy-scouts, multiplie les gestes à l’égard des conservateurs anti-déficit, anti-avortement et anti-système formant le cœur de ses partisans.

Mercredi 2 août, M. Trump a apporté son soutien à un projet de loi sur l’immigration qui aboutirait à une réduction de moitié, en dix ans, du nombre d’étrangers admis légalement aux Etats-Unis. Au lieu de favoriser le regroupement familial dans l’octroi du million de Green Cards (permis de séjour) délivrées chaque année, l’entrée serait réservée aux étrangers éduqués et parlant anglais. M. Trump a invoqué le principe d’une immigration « choisie » défendu pendant sa campagne. Réduire le nombre d’immigrés...

Autres actualités

19 - Juin - 2018

Le pouvoir jordanien sous la pression de ses alliés du Golfe

Analyse. Les trois milliards de dollars d’aide promis par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Koweït et le Qatar ont redonné une bouffée...

18 - Juin - 2018

En Colombie, le retour de la droite dure

Le président élu Ivan Duque, adversaire déclaré de l’accord de paix avec les FARC, entend « corriger » le texte.   Fidèle...

18 - Juin - 2018

« Les élections auront lieu le 23 décembre et le président Kabila respectera la Constitution »

Pour le ministre des affaires étrangères de RDC Léonard She Okitundu, le calendrier des législatives, provinciales et de la présidentielle sera respecté....

15 - Juin - 2018

L’organisation Etat islamique, du « califat » à la guérilla mondiale

Les habitants de Marawi (Philippines) retournent dans leur ville, le 19 avril, six mois après sa reprise à l’EI par les forces gouvernementales. Erik de Castro / REUTERS...

14 - Juin - 2018

Au Yémen, les rebelles houthistes « comprendront que leur aventure est finie après la libération d’Hodeïda »

Le ministre des relations extérieures des Emirats arabes unis, Anouar Gargash, explique au « Monde « les raisons de l’intervention de sa coalition dans le port...