Dossier - Carte d’identité biométrique de la Cedeao : PARCOURS DU COMBATTANT
Dossier - Carte d’identité biométrique de la Cedeao : PARCOURS DU COMBATTANT
La gratuité des 6 mois était partie pour permettre aux Sénégalais de ne pas débourser les 10 000 francs pour obtenir la carte d’identité biométrique de la Cedeao qui offre plus de fonctionnalités et, surtout, de sécurité. Mais aussi une carte d’électeur au verso, plus commode pour l’électeur. Longues files d’attente, nuits blanches, pannes de machine, insuffisance de commissions et de ressources humaines... Sur la cartographie de ces opérations s’affichent colère et galère des citoyens qui peinent à disposer de ce moyen de se déplacer, d’exercer son droit de vote ; bref d’exprimer pleinement sa citoyenneté. Le Quotidien tâte le pouls du Sénégal. Et ce n’est pas loin de «Sésame, ouvre-toi !».
Il est 9 heures ce mercredi matin. A la préfecture de Ziguinchor, c’est toujours la grande affluence depuis le lancement officiel des opérations pour l’obtention de la carte d’identité biométrique de la Cedeao et d’électeur. I. Seydi, la cinquantaine, vient du quartier périphérique de Lyndiane. «Je suis arrivé sur place aux environs de 5 heures du matin et j’ignore encore si je vais avoir mon récépissé aujourd’hui avant d’aller vaquer à mes occupations», lance-t-il. Ce n’est point facile non plus pour les responsables de la commission que dirige Boufane Sambou. Sur les lenteurs notées depuis le démarrage des opérations, il estime que pour ce qui est de l’inscription des dossiers cela passe très vite. Mais une rapidité qui a aussi des conséquences sur l’état de la machine. «Quand la machine chauffe, elle s’arrête. Il faut donc attendre quelques minutes avant de la redémarrer à nouveau pour poursuivre les opérations», a indiqué M. Sambou.
Aux pannes de la machine s’ajoutent les coupures intempestives d’électricité qui les envoient, par moments, au chômage. La dame Nd. Diédhiou, les nerfs à bout, de renchérir : «J’ai arrêté ces derniers jours le commerce espérant être parmi les premiers servis. Mais on a l’impression que rien ne bouge au niveau de cette commission tellement le rythme est lent.» Face à de telles complaintes le président de la commission se dit obligé, chaque jour, avant le démarrage des opérations, d’appeler les Ziguinchorois à faire preuve de tolérance et de compréhension.