Ebola : cinq questions pour comprendre le virus, devenu « urgence » sanitaire mondiale

18 - Juillet - 2019

Ebola, déclaré mercredi 17 juillet comme une « urgence » sanitaire mondiale par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en raison de l’épidémie en cours en République démocratique du Congo (RDC), est un virus redoutable pour l’homme, ses épidémies ayant fait au total environ 15 000 morts depuis 1976.
Quand est-il apparu ?
Le virus Ebola est identifié pour la première fois en 1976 en République démocratique du Congo (RDC, à l’époque Zaïre). Ce virus de la famille des filoviridae (filovirus) doit son nom à une rivière du nord du pays, près de laquelle la première épidémie a éclaté.

Cinq « sous-types » distincts de virus Ebola ont depuis été répertoriés : Zaïre, Soudan, Bundibugyo, Reston et Forêt de Taï. Les trois premiers sont à l’origine d’importantes épidémies sur le continent africain.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi En RDC, la difficile riposte contre le virus Ebola
Le virus circule parmi les chauves-souris mangeuses de fruits, considérées comme l’hôte naturel d’Ebola, mais elles ne développent pas la maladie. D’autres mammifères comme les grands singes, les antilopes ou les porcs-épics peuvent le véhiculer puis le transmettre à l’homme.

Comment se transmet-il ?
Lors d’une épidémie, Ebola se transmet entre humains par contacts directs et étroits. Une personne saine est contaminée par les « fluides corporels » d’une personne malade : sang, vomissures, matières fécales… Contrairement à la grippe, ce virus ne peut pas se transmettre par voie aérienne. Aussi Ebola est-il moins contagieux que de nombreuses autres maladies virales.
Mais ce virus est redoutable en raison de son « taux de létalité » très élevé : il tue en moyenne environ la moitié des personnes qu’il atteint, selon l’OMS.
Quels sont les symptômes ?
Après une période d’incubation de deux à vingt et un jours (en moyenne autour de cinq jours), Ebola se manifeste par une brusque fièvre, avec une faiblesse intense, des douleurs musculaires et articulaires, des maux de tête et de gorge et, dans certains cas, des hémorragies. Des séquelles ont été fréquemment observées chez les survivants : arthrite, problèmes de vue, inflammation de l’œil et troubles de l’audition.
Existe-t-il des traitements ?
Il n’existe actuellement aucun vaccin ni traitement commercialisé pour faire face à Ebola, mais plusieurs pistes sont à l’essai. Un vaccin expérimental a été mis au point à la suite de la terrible épidémie d’Ebola qui a frappé l’Afrique de l’Ouest entre fin 2013 et 2016, causant plus de 11 300 morts.

Autres actualités

15 - Avril - 2019

Après la chute d’Omar Al-Bachir, la confusion règne au Soudan

A bien regarder le profil des généraux qui, au sein du Conseil militaire de transition (TMC), doivent influer sur la manière dont va être géré le Soudan...

15 - Avril - 2019

Le plan de « paix » de Trump attendu sans illusions par les acteurs du conflit israélo-palestinien

Personne ne l’a consulté, mais tout le monde en parle. Malgré des révélations quasi quotidiennes sur l’administration Trump, un sujet est resté...

13 - Avril - 2019

Quatre pays d’Europe acceptent d’accueillir les migrants bloqués depuis dix jours en mer au large de Malte

Les migrants bloqués depuis dix jours en mer sur l’Alan-Kurdi, navire de l’ONG allemande Sea-Eye, vont enfin pouvoir débarquer à Malte. Le premier ministre...

13 - Avril - 2019

La CPI renonce à enquêter sur les crimes de guerre en Afghanistan

Enquêter sur les crimes en Afghanistan ne serait pas dans « l’intérêt de la justice », ont estimé, vendredi 12 avril, les juges de la Cour...

12 - Avril - 2019

Brexit : entre Emmanuel Macron et Angela Merkel, les nerfs à vif

Les divergences entre la France et l’Allemagne n’ont rien d’exceptionnel. A force de concertations, pourtant, les deux pays réussissent généralement...