Election américaine : les deux candidats préparent leur débat de la fin du mois

06 - Septembre - 2016

Election américaine : les deux candidats préparent leur débat de la fin du mois

Pour les deux candidats à l’élection présidentielle américaine, le jour férié du « Labor Day », le premier lundi de septembre, marque un coup d’accélérateur dans la campagne menant à l’élection du 8 novembre. Et notamment avec un rendez-vous majeur attendu à la fin du mois : le premier débat entre Hillary Clinton et Donald Trump, prévu le 26 septembre, à l’université Hofstra, à Hempstead, dans l’Etat de New York. Comme pour le reste de la campagne, la préparation de cet échange – prévu pour durer quatre-vingt-dix minutes – illustre les différences entre les deux candidats.

Deux styles de préparation

Chez Hillary Clinton, rien n’est laissé au hasard. La préparation de la candidate a commencé il y a déjà plusieurs semaines, avec, aux commandes, deux personnages clés : Ron Klain et Karen Dunn. Chargés de la préparation des débats, ils sont assistés du directeur de campagne, John Podesta, du responsable de la stratégie, Joel Benenson, et des consultants Mandy Grunwald et Jim Margolis.

Donald Trump, qui n’a pas participé à un seul débat depuis sept mois – lors de la fin de la primaire républicaine –, semble peu pressé de s’y préparer. Il peut néanmoins s’appuyer sur son nouveau directeur général de campagne, Steve Bannon, sur Kellyanne Conway, qui épluche les sondages pour lui, sur l’ancien patron de Fox News Roger Ailes, et sur son gendre, Jared Kushner.

Il peut aussi consulter l’ancien maire de New York Rudy Giuliani, le gouverneur du New Jersey, Chris Christie, et l’ancien général Mike Flynn. Mais il ne faut pas compter sur lui pour potasser des fiches sur les dossiers chauds du moment.

L’inconnue Trump

La principale inconnue pour Hillary Clinton tient dans le caractère imprévisible de son adversaire, le candidat qui peut jouer son va-tout, ce que les observateurs appellent le « Let Trump be Trump » (« Laisser Trump faire du Trump »), qui peut lancer des insultes ou moquer son adversaire. Pour le Guardian, il est probable que le candidat républicain continuera d’être le démagogue qu’il a été pendant toute la campagne des primaires. Ayant boycotté le dernier débat de la primaire républicaine, rien ne dit qu’il participera à celui-ci.

La campagne suit son cours

En attendant cette échéance, Mme Clinton continue de faire campagne pour mobiliser les électeurs indécis et les républicains effrayés par la perspective d’une présidence Trump. En Californie, elle a ainsi participé à une levée de fonds où elle a été présentée par Meg Whitman, financière du Parti républicain.

Donald Trump continue à marteler son message centré sur un retour de la prééminence de l’Amérique et des attaques contre Hillary Clinton, avec l’interminable saga des courriels de la candidate lorsqu’elle dirigeait le département d’Etat et la controverse sur les conflits d’intérêts de la Fondation Clinton.

Depuis la fin d’août, le candidat républicain multiplie les coups : il a réorganisé son équipe de campagne, a tenté de se montrer « présidentiable » en allant au Mexique et en s’affichant au côté du président Peña Nieto, mercredi 31 août, avant de prononcer un discours enflammé sur l’immigration à Phoenix (Arizona).

Trump devancé par Clinton dans les sondages

Si M. Trump a réduit l’écart avec Mme Clinton, qui surfait sur la vague de la convention démocrate, la moyenne des intentions de vote compilées par le site RealClearPolitics donne encore l’avantage à la candidate démocrate (+ 4,1 %). Il reste distancé dans la plupart des Swing States (Colorado, Floride, Iowa, Michigan, Nevada, New Hampshire, Caroline du Nord, Ohio, Pennsylvanie, Virginie et Wisconsin), comme l’écrit Politico, qui donne 45,3 % d’intentions de vote à Hillary Clinton dans ces onze Etats (39,1 % pour M. Trump).

Autres actualités

29 - Juillet - 2017

Ingérence russe dans la campagne américaine : Moscou réplique aux sanctions prises par les Etats-Unis

La Russie plafonne le nombre de diplomates américains dans les principales villes. Vladimir Poutine, le président russe, et Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe,...

29 - Juillet - 2017

Hambourg : l’agresseur au couteau était connu de la police comme « islamiste »

Selon le ministre de l’intérieur de la ville-Etat, l’agresseur de 26 ans souffrait aussi de problèmes « psychologiques ». L’homme de 26 ans...

28 - Juillet - 2017

Israël  : nouvelles tensions autour de l’esplanade des Mosquées

Après une journée de violences, la police a interdit vendredi l’accès au lieu de culte musulman pour les Palestiniens de moins de 50  ans. La trêve aura...

28 - Juillet - 2017

Au Venezuela, Nicolas Maduro à la recherche des pleins pouvoirs

L’Assemblée constituante qui doit être élue dimanche pour réformer la Constitution vénézuélienne « serait un chèque en blanc...

27 - Juillet - 2017

L’ombre du Hezbollah plane sur la visite de Saad Hariri à Washington

La visite officielle du premier ministre libanais se déroule sur fond de combats menés par le Hezbollah à la frontière libano-syrienne contre des groupes djihadistes....