Emmanuel Macron, défenseur prudent de l’ouverture commerciale

17 - Mai - 2017

Emmanuel Macron, défenseur prudent de l’ouverture commerciale

Le président français adopte, à l’échelle de l’Union européenne, un discours résolument axé sur la « protection ».

Défense de l’ouverture, exigence de garde-fous… Le credo commercial du nouveau président français n’a pas fini d’interroger une Commission européenne très chahutée, ces derniers mois, sur son agenda pro-libre-échange. Marine Le Pen, son adversaire du second tour, le taxait de « mondialiste ». Emmanuel Macron adopte pourtant, à l’échelle de l’Europe, un discours résolument axé sur la « protection ».
Seul candidat à la présidentielle ouvertement favorable au traité commercial entre l’Union européenne (UE) et le Canada, le CETA, M. Macron a légèrement amendé sa position en fin de campagne. Il a promis de se rendre à l’évaluation d’un comité d’experts, notamment sur les conséquences environnementales de cet accord controversé. Et d’en tirer « toutes les conclusions » avant une quelconque ratification par le Parlement français. Pour le chef de l’Etat, il s’agit de donner des gages aux détracteurs du traité, sans forcément le remettre en question.
« Fondamentalement, il a un projet compatible avec les grandes options défendues à Bruxelles, estime un spécialiste du commerce au sein de la Commission. Il veut peser sur la mondialisation en continuant à négocier des accords qui imposent des règles là où il n’y en a pas. » Dans son programme, M. Macron affirme qu’il réclamera l’introduction de clauses fiscales, sociales et environnementalesdans tous les traités commerciaux de l’UE. Une exigence que reprend peu ou prou la Commission dans son « document de réflexion » sur la globalisation publié le 10 mai.
Réticence
Reste l’ordre des priorités. Ces derniers mois, Bruxelles a signalé vouloir accélérer les négociations commerciales en cours avec des pays tiers. Une stratégie qui vise à prendre le contre-pied des Etats-Unis, où l’élection de Donald Trump marque un désengagement américain sur le terrain du libre-échange. Dans l’entourage de M. Macron, on estime a contrario qu’aucune négociation ambitieuse.

Autres actualités

09 - Février - 2019

Centrafrique : gouvernement et rebelles signent un accord de paix

Fin du suspense et des rumeurs alarmistes. Le contenu de l’« accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (RCA) », signé...

08 - Février - 2019

Juan Guaido, un homme pressé qui incarne le renouveau du Venezuela

Au Venezuela, en dehors des chaînes de l’Etat, il n’est question que de lui. Elu député depuis neuf ans, devenu président de l’Assemblée...

08 - Février - 2019

La rencontre entre Di Maio et des « gilets jaunes » est une « ingérence grave », selon Jacline Mouraud

La rencontre en France du vice-premier ministre italien, Luigi Di Maio, avec des « gilets jaunes » est « une ingérence grave », a dénoncé vendredi 8...

07 - Février - 2019

Les Témoins de Jéhovah dans le collimateur de la Russie

Après dix mois de procès, le tribunal d’Orel, une petite ville située à 360 kilomètres au sud-ouest de Moscou, a rendu son verdict : six ans de prison...

07 - Février - 2019

La Banque mondiale bientôt pilotée par l’un de ses plus rudes censeurs ?

Qui aime bien châtie bien ? C’est ainsi que le personnel de la Banque mondiale pourrait interpréter le choix des Etats-Unis en faveur de David Malpass pour présider...