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Emmanuel Macron en Russie : et l’Ukraine s’invita au Forum économique de Saint-Pétersbourg

26 - Mai - 2018

Les sanctions américaines sont, elles, restées absentes des échanges, vendredi, entre le président français, son homologue russe et des chefs d’entreprise des deux pays.

On s’est écrasé les pieds pour assister, vendredi 25 mai, dans une salle bondée du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, au « dialogue » entre patrons et chefs de l’Etat, français et russe. Soixante chefs d’entreprises hexagonales, emmenés par le Medef, avaient fait le déplacement, dont Patrick Pouyanné (Total), Isabelle Kocher (Engie), Frédéric Oudéa (Société générale) ou encore Emmanuel Faber (Danone) pour n’en citer que quelques-uns. Côté russe, les oligarques Viktor Vekselberg et Guennadi Timtchenko – visés l’un et l’autre par les sanctions américaines à l’encontre de la Russie –, avaient notamment été désignés pour représenter l’économie russe.

Tout heureux de participer à l’événement, le patron du Medef Pierre Gattaz a offert un cadeau au président Vladimir Poutine, « un petit coq bleu, symbole de l’industrie française ». « Il faudrait y ajouter un aigle à deux têtes [symbole de la Russie] », a plaisanté le chef du Kremlin, déclenchant les rires de la salle.

Un coq gaulois censé incarner « la résilience », selon les mots de son homologue français Emmanuel Macron, des 500 entreprises tricolores qui sont présentes de longue date en Russie malgré toutes les crises économiques et géopolitiques. « Elles restent, s’est félicitée la délégation française, le premier employeur étranger en Russie, avec 170 000 salariés ». Certes. Mais leurs performances sont bien loin d’égaler celles des groupes allemands – « et surtout chinois », comme a tenu à le rappeler M. Poutine.
« Nous devons et pouvons faire mieux »

En effet, les échanges commerciaux entre les deux pays demeurent modestes, même s’ils sont repartis à la hausse en 2017 pour atteindre 13,2 milliards d’euros, et occasionnent à la France un déficit commercial de 2 milliards d’euros. « Ce n’est pas très satisfaisant », a reconnu M. Macron, « nous devons et pouvons faire mieux ».

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