En Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa augmente la TVA mais crée un salaire minimum

04 - Juin - 2018

Lutte anticorruption, austérité budgétaire, hausse de la TVA, création d’un salaire minimum : intronisé le 15 février, le président imprime sa marque.

« Monsieur le Président, à chaque fois qu’il y a une crise en Afrique du Sud, on se tourne vers la Chine, la Russie, la France… Faites en sorte que les jeunes scientifiques noirs puissent contribuer au développement du pays, nous sommes prêts. » L’apostrophe vient d’une ingénieure dans le nucléaire, copieusement applaudie à l’énoncé de sa profession. La jeune femme a pris le micro pour s’adresser à Cyril Ramaphosa, le président sud-africain, venu ce jeudi 31 mai à la rencontre d’un parterre d’universitaires et d’hommes d’affaires, à Sandton, le centre financier de Johannesburg.

L’événement, concocté par le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), avait pour objectif de sonder l’intelligentsia noire et de faire remonter initiatives et solutions. Et les idées ont fusé : dans la salle, pleine à craquer, les participants ont joué des coudes pour pouvoir monter sur l’estrade et s’exprimer. Une preuve de l’effervescence et de l’euphorie qui ont accompagné les cent premiers jours de Cyril Ramaphosa au pouvoir.

Après avoir conquis le parti d’une courte tête en décembre 2017, puis manœuvré pour pousser le très décrié Jacob Zuma à la démission, M. Ramaphosa a été intronisé le 15 février pour terminer le mandat de ce dernier. Sa tache est monumentale : redresser un Etat rongé par la corruption, une économie minée par un chômage record et un parti profondément divisé. Le tout à moins d’un an des prochaines échéances électorales, auxquelles le parti de Nelson Mandela se présente en mauvaise posture, décrédibilisé par les scandales.

Budget d’austérité
Affable et à l’écoute, M. Ramaphosa impose d’abord un changement radical de style. Tablette électronique à la main, l’ancien syndicaliste de 65 ans devenu un riche entrepreneur est en terrain conquis au milieu des chefs d’entreprise. Son élection a rassuré les marchés et permis à l’Afrique du Sud d’éviter une nouvelle dégradation de sa note souveraine.

Autres actualités

14 - Février - 2017

Le Kremlin réagit aux accusations d’ingérence dans la campagne de Macron, les jugeant « absurdes »

L’équipe d’Emmanuel Macron dit avoir essuyé des milliers de cyberattaques depuis l’entrée en campagne de l’ancien ministre de l’économie...

14 - Février - 2017

Bill et Melinda Gates dénoncent le décret anti-avortement de Donald Trump

Dans un entretien au « Guardian », le couple, qui a créé et dirige la Fondation philanthropique Gates, avertit que ce décret risque de mettre en danger la vie de...

09 - Février - 2017

Nétanyahou en colère contre la Belgique

Le premier ministre belge Charles Michel a rencontré des ONG de défense des droits de l’homme en Israël. Ce qui irrite Benyamin Nétanyahou. Voilà une...

09 - Février - 2017

« La banalisation, le double je de Trump »

Un petit oubli ? En ôtant la spécificité juive de l’Holocauste, le président américain participe, selon l’historienne Stéphanie...

08 - Février - 2017

La présidence de Donald Trump ou la rue trahie

Editorial. Après s’être entouré d’anciens loups de Wall Street dès son élection, le président américain lance le détricotage de...