En Afrique du Sud, « l’Eglise a tout fait pour passer sous silence l’abus sexuel que j’ai subi »
William Segodisho a été agressé sexuellement de 1986 à 1989 par un prêtre jésuite britannique en poste à Johannesburg. En octobre 2018, avec le soutien d’associations d’aide aux victimes de violences sexuelles, il a livré son témoignage détaillé en conférence de presse. Une prise de parole inédite qui a fait de lui l’affaire la plus emblématique de pédophilie dans l’Eglise catholique en Afrique du Sud.
Dans la foulée, le prêtre incriminé, William MacCurtain, s’est publiquement excusé et William Segodisho devrait être dédommagé. Mais son histoire est aussi celle d’un combat acharné mené contre l’Eglise, pour que celle-ci reconnaisse son calvaire et que le responsable soit poursuivi. Ce qui, trente ans après les faits, n’est toujours pas le cas.