">

En Afrique, les Etats-Unis veulent se poser en alternative à la Chine

18 - Mars - 2019

Les Etats-Unis veulent proposer une alternative à la Chine en Afrique, voire un contre-modèle plus avantageux pour les pays subsahariens, à l’heure de signer des contrats et des partenariats, a indiqué vendredi 15 mars, à Kinshasa, le sous-secrétaire d’Etat chargé des questions africaines, Tibor Nagy. « Il ne s’agit pas de remplacer les Chinois, mais je pense que l’Afrique devrait avoir l’occasion de choisir ses partenaires », a déclaré M. Nagy, en réponse à une question lors d’une conférence de presse dans la capitale congolaise. « Le modèle chinois c’est : “Vous apportez un contrat, vous signez, et nous, les pays africains, nous devons à la société cinq milliards de dollars », a-t-il ajouté.

« Il existe un autre modèle qui s’appelle le financement en fonds propres [“Equity Financing”], qui ne creuse pas la dette du pays, a assuré M. Nagy, en tournée en Ouganda, au Rwanda, en RDC, avant une prochaine étape au Cameroun. Nous étions juste en Ouganda où une société américaine va construire une raffinerie en utilisant ce modèle. Le gouvernement ougandais est ravi, parce que cela n’ajoutera rien à leur dette. »
« Employer des personnes sur place »

Ancien diplomate en poste dans plusieurs pays africains, universitaire, M. Nagy s’est livré à cette démonstration en face du Congo-Brazzaville, capitale d’un pays en proie à de lourdes difficultés financières, dont une partie de la dette est détenue par la Chine. Les entreprises américaines « amèneront de l’emploi, car elles n’apportent pas leurs propres employés pour n’importe quel emploi un tant soit peu qualifié », a-t-il poursuivi.

Les sociétés américaines « emploient des gens sur place, procèdent à des transferts de technologie. Elles ne participent pas à la corruption, et sont très, très attentives à l’environnement », a résumé l’émissaire de Donald Trump. « Je souhaiterais que ces entreprises [américaines] s’installent dès aujourd’hui en Afrique. Mais il y a un autre point qui est très important : nos sociétés ne sont pas publiques », a-t-il poursuivi, en réponse à une question, visant également les entreprises chinoises souvent détenues à 100 % par l’Etat. « Je ne peux pas ordonner à une entreprise [américaine] d’aller au Gabon ou en Gambie. Je peux les encourager très fortement, mais les sociétés américaines iront là où il y a des opportunités », a-t-il conclu.

Autres actualités

31 - Octobre - 2018

En Pologne, les ultraconservateurs du PiS résistent aux turbulences

près un sérieux revers essuyé dans les grandes villes, dont la victoire spectaculaire dès le premier tour du candidat libéral Rafal Trzaskowski à la...

30 - Octobre - 2018

Election de Jair Bolsonaro au Brésil : félicitations sans réserve des dirigeants latino-américains

e président des Etats-Unis, Donald Trump, a donné le ton, en saluant très vite et chaleureusement l’élection de Jair Bolsonaro, le candidat d’extrême...

30 - Octobre - 2018

Au Bangladesh, la répression s’intensifie à l’approche des élections

A quelques semaines des élections générales qui doivent se tenir en décembre au Bangladesh, les opposants à la première ministre, Sheikh Hasina, sont...

27 - Octobre - 2018

Midterms : Trump électrise les électeurs républicains

Donald Trump n’aime pas perdre et croit pouvoir réitérer, à l’occasion des élections de mi-mandat du 6 novembre, la surprise de 2016. Il avait alors fait...

27 - Octobre - 2018

Au-delà de l’affaire Khashoggi, la guerre au Yémen

La sauvagerie de l’assassinat de l’opposant saoudien Jamal Khashoggi le 2 octobre a suscité à raison une indignation générale. Les capitales occidentales...