En Algérie, un durcissement pour les délits d’opinion
Du délit d’opinion au délit de drapeau, un nouveau pas, inédit, a été franchi par la justice algérienne. Au moins 17 manifestants, interpellés vendredi 21 juin, lors des marches hebdomadaires contre le régime, ont été placés en détention provisoire, dimanche, à l’issue de leur garde à vue. Leur « crime » ? Avoir brandi ou « dissimulé » des drapeaux imazighen (berbères).
« Ils ont été incarcérés et sont poursuivis au titre de l’article 79 du code pénal », explique l’avocate Aouicha Bekhti, qui défend plusieurs interpellés. Un article qui punit de un à dix ans de prison « quiconque a entrepris, par quelque moyen que ce soit, de porter atteinte à l’intégrité du territoire national ».