En Algérie, un possible cinquième mandat de Bouteflika suscite la controverse

11 - Octobre - 2017

L’entourage du président, en poste depuis 1999, est accusé de préparer sa candidature pour 2019.

Difficile d’imaginer un tel scénario tant la santé du chef de l’Etat algérien paraît fragile. Et pourtant. Dimanche 8 octobre, trois personnalités – Ahmed Taleb Ibrahimi, ex-ministre des affaires étrangères, l’avocat Ali Yahia Abdennour, ancien ministre et militant des droits de l’homme, et le général en retraite Rachid Benyelles, ancien chef des forces navales – ont publié une tribune dans laquelle ils accusent l’entourage d’Abdelaziz Bouteflika de « préparer la candidature pour un cinquième mandat présidentiel d’un vieil homme impotent et incapable de s’exprimer ».
Ce n’est pas la première fois que l’hypothèse d’un cinquième mandat pour le chef de l’Etat, âgé de 80 ans, est évoquée. En théorie, rien ne l’empêche : le président, en poste depuis 1999, a fait modifier la Constitution en 2008 pour faire sauter la limitation à deux mandats présidentiels (rétablie depuis). Dans les faits, une telle perspective – qu’elle soit ou non sérieusement envisagée – alimente l’inquiétude. La tribune de dimanche est ainsi la dernière expression d’un désarroi grandissant face à une situation de blocage devenue périlleuse, alors que les finances du pays se dégradent rapidement.
Victime d’un accident vasculaire cérébral en 2013 et absent pendant trois mois du pays, Abdelaziz Bouteflika avait été réélu en avril 2014 au terme d’une étrange campagne pendant laquelle le candidat n’était jamais apparu. Les critiques étaient déjà fortes. Trois ans plus tard, la situation s’est encore dégradée.
« Impasse politique »
Avant la rencontre de lundi avec le premier ministre russe, Dmitri Medvedev, de passage à Alger – quelques images ont été diffusées par la télévision publique –, le chef de l’Etat n’avait plus reçu d’hôtes étrangers depuis le 28 mars. La visite de la chancelière allemande, Angela Merkel, prévue en février, avait été « reportée » en raison d’une « bronchite aiguë » du président, Emmanuel Macron n’a pas avancé de date pour son premier voyage...

Autres actualités

21 - Novembre - 2017

Vladimir Poutine reçoit Bachar Al-Assad avant le sommet de Sotchi

Le président russe cherche à traduire sa victoire militaire sur le terrain diplomatique. Vladimir Poutine a reçu, lundi 20 novembre, le président syrien, Bachar...

21 - Novembre - 2017

Zimbabwe  : Emmerson Mnangagwa, le successeur invisible

Surnommé « le Crocodile », l’ancien vice-président limogé par Mugabe est l’homme fort derrière les militaires. Quand Emmerson Mnangagwa a...

20 - Novembre - 2017

L’Allemagne entre dans une crise politique sans précédent

Le FDP a rompu dimanche les discussions sur la formation d’une coalition. Cet échec pourrait déboucher sur l’organisation d’élections et pousser Angela...

20 - Novembre - 2017

La Chine a-t-elle lâché Robert Mugabe ?

Quel rôle a joué Pékin dans le coup d’Etat au Zimbabwe, s’interroge notre chroniqueur après la visite en Chine du chef d’état-major de...

18 - Novembre - 2017

Paris sauve la face de l’Arabie saoudite en exfiltrant Saad Hariri

La présidence libanaise a annoncé que le premier ministre démissionnaire, arrivé samedi à Paris, sera de retour au Liban mercredi prochain pour la fête de...