En Allemagne, Martin Schulz empêtré dans les affaires et les divergences au sein du SPD

17 - Août - 2017

L’adversaire d’Angela Merkel doit répondre à de multiples polémiques autour des cadres de son parti.
Martin Schulz, à Berlin, le 14 août.

Au départ, Martin Schulz ne comptait pas réagir. Mais puisque la polémique commence à monter, le président du Parti social-démocrate (SPD) allemand s’est finalement résolu à sortir de son silence pour condamner la proposition faite par le gouvernement russe à l’ancien chancelier Gerhard Schröder (1998-2005) d’entrer au conseil d’administration du géant pétrolier semi-public Rosneft, sous sanctions occidentales depuis la crise ukrainienne.
« J’ai beaucoup de respect pour ce que Gerhard Schröder a fait pour notre pays et notre parti. (…) J’ai lu les articles concernant l’offre que lui a faite une entreprise russe. Cela regarde [sa] vie privée et cela n’a rien à voir avec la politique du SPD. [Il] a assez d’expérience pour savoir ce qu’il doit accepter. Je ne le ferais pas. Pour moi, c’est clair : après avoir été chancelier, je ne travaillerais pas dans le secteur privé », a déclaré M. Schulz, mardi 15 août, sur Facebook, trois jours après que la presse a révélé la proposition faite par la Russie à M. Schröder, déjà à la tête du comité d’actionnaires de la société contrôlée par Gazprom exploitant le gazoduc Nord Stream, qui distribue le gaz russe à l’Allemagne par la mer Baltique.

A six semaines des élections législatives du 24 septembre, M. Schulz se serait volontiers passé de cette affaire, et ce pour deux raisons. La première est qu’elle vient rappeler les liens étroits entre le SPD et Moscou au moment où démarre véritablement une campagne électorale dont la chancelière, Angela Merkel, et le patron du renseignement extérieur allemand, Bruno Kahl, ont déclaré, fin 2016, qu’elle risquait d’être perturbée par des ingérences venant de Russie.
Liens avec Volkswagen
La seconde raison pour laquelle cette affaire embarrasse M. Schulz est qu’elle l’oblige, pour la troisième fois en deux semaines, à intervenir dans des affaires internes au SPD et à prendre ses distances vis-à-vis de membres importants...

Autres actualités

13 - Décembre - 2018

Vingt ans après, l’assassinat impuni de Norbert Zongo hante toujours le Burkina

Dans les rues de Ouagadougou, au Burkina Faso, un visage, moustachu et grave, s’affiche sur les murs de la ville. En dessous, la même injonction se répète en un coup de...

13 - Décembre - 2018

En Argentine, une crise anecdotique aux yeux des Vénézuéliens en exil

Une crise ? Quelle crise ? Francisco Paredes et Andres Kuryga échangent un sourire furtif. « Ici, quand tu vas au supermarché, les rayons sont remplis, souligne le premier. Et...

12 - Décembre - 2018

A la COP24, le Brésil s’inquiète du nouveau gouvernement de Bolsonaro

Au pavillon brésilien de la conférence mondiale sur le climat (COP24), qui se tient à Katowice (Pologne) jusqu’au 14 décembre, l’ambiance est...

12 - Décembre - 2018

En RDC, les enfants représentent plus d’un tiers des cas d’Ebola

Les enfants représentent plus d’un tiers des cas d’Ebola dans l’épidémie frappant l’est de la République démocratique du Congo (RDC)...

11 - Décembre - 2018

« Gilets jaunes » : les choix de Macron inquiètent Berlin et Bruxelles

Il n’est pas sûr qu’Emmanuel Macron ait réussi à rassurer les « gilets jaunes ». Il est certain, en revanche, qu’il aura inquiété...