En Allemagne, Merkel et Schulz trouvent un accord de coalition mais sont contestés par leurs troupes

08 - Février - 2018

La nomination d’un social-démocrate au ministère des finances passe mal dans la CDU de la chancelière et pourrait ne pas suffire à convaincre le SPD de valider le « contrat » de gouvernement.

Des trois, c’est celui qui a le plus souri et le moins parlé. Mercredi 7 février, face à la presse qui assistait à la présentation du « contrat de coalition » scellé un peu plus tôt, à Berlin, entre les conservateurs (CDU-CSU) et les sociaux-démocrates (SPD), Horst Seehofer semblait surtout désireux de savourer le moment. A vrai dire, il n’avait pas besoin d’en faire davantage. A 68 ans, le président de la CSU bavaroise a de quoi être satisfait de l’issue des négociations.

Sur le fond, la politique très restrictive que prévoit le « contrat de coalition » à propos de l’accueil des demandeurs d’asile et de leurs familles correspond largement à ce que la CSU réclamait. En outre, celle-ci va peser davantage dans le gouvernement fédéral, en récupérant le portefeuille clé de l’intérieur, qui était jusque-là aux mains de la CDU. Un ministère dont M. Seehofer va lui-même hériter.

A ses côtés, la chancelière Angela Merkel et le patron du SPD, Martin Schulz, semblaient plus préoccupés. Certes, l’un et l’autre se sont félicités du résultat de leurs tractations. « Cela valait la peine », a commenté la présidente de la CDU, convaincue que ce « contrat de coalition » sera « le fondement du gouvernement stable dont notre pays a besoin et que beaucoup dans le monde attendent de nous ».
Coup de poker politique

Un « très bon accord », a, quant à lui, salué le président du SPD, assurant que le document de 177 pages publié mercredi porte bien « la marque de la social-démocratie ». Reste que ces satisfecit n’ont pas réussi à faire oublier l’essentiel : le coup de poker politique que représente ce compromis pour deux dirigeants qui se trouvent aujourd’hui en délicatesse avec chacune de leur famille politique.

C’est le cas de Mme Merkel. Au sein de la CDU, la répartition des ministères qui a été actée a suscité une avalanche de réactions. Plus encore que la cession de l’intérieur à la CSU, c’est...

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