En Colombie, le tribunal pour la paix demande l’arrestation d’un ancien chef des FARC

29 - Avril - 2019

Depuis samedi 27 avril, « El Paisa » vaut un million de dollars. Hernan Dario Velasquez, de son vrai nom, est un ancien guérillero des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) qui, comme ses camarades, s’est démobilisé en 2017. Mais lui a disparu, depuis juin 2018. Convoqué par les magistrats de la Juridiction spéciale pour la paix (JEP), le tribunal mis en place par l’accord de paix avec les FARC pour juger des crimes de guerre, l’homme ne s’est pas présenté.

Les juges ont annoncé vendredi leur décision de révoquer la liberté conditionnelle dont bénéficiait M. Velasquez. Les dix-huit mandats d’arrêt dont l’ancien guérillero faisait l’objet ont été réactivés. La police colombienne et Interpol ont ordre de le capturer. C’est la première fois que la JEP sanctionne un ex-chef des FARC pour non-respect de l’accord de paix.

Samedi, en brandissant la photo de l’intéressé, le ministre de la défense, Guillermo Botero, annonçait devant les caméras la récompense de « trois milliards de pesos [830 000 euros] pour toute information permettant d’arrêter alias El Paisa afin qu’il réponde de ses crimes ».
La JEP « trop laxiste »

« Pour un pays sans terroriste », dit l’affiche verte. « Nous espérons la collaboration des citoyens », a lancé le ministre. Mais, dimanche, M. Botero se retrouvait sur la sellette, accusé d’avoir tenté de couvrir l’assassinat d’un ancien guérillero commis par un militaire.

Pierre angulaire de l’accord signé avec les anciens rebelles, la JEP, chargée de juger les criminels de guerre des deux camps, est sous le feu des critiques de la droite dure qui la juge « trop laxiste avec les terroristes », voire « à leur service ». Menée par l’ancien président aujourd’hui sénateur Alvaro Uribe (2002-2010), cette droite dure continue d’attaquer sans relâche le processus de paix mené par le président et Prix Nobel de paix Juan Manuel Santos (2010-2018). Très proche de M. Uribe, le chef de l’Etat, Ivan Duque, refusait le mois dernier de signer la loi qui réglemente la JEP, malgré les pressions de l’ONU et des Européens, qui soutiennent activement ce tribunal.

Autres actualités

27 - Mars - 2020

La Chine ferme ses frontières aux étrangers

La Chine a annoncé coup sur coup, jeudi 26 mars, deux mesures spectaculaires pour bloquer le nombre de cas importés : la forte réduction des vols internationaux dès le...

26 - Mars - 2020

Au Mali, le chef de l’opposition a été enlevé

Le chef de l’opposition malienne Soumaïla Cissé, disparu depuis mercredi 25 mars alors qu’il était en campagne électorale dans le centre du pays en guerre,...

26 - Mars - 2020

L’Inde débloque 20 milliards d’euros pour nourrir ses pauvres en pleine crise due au coronavirus

« Nous voulons que personne n’ait faim ou ne se retrouve sans argent ». En dévoilant un plan d’urgence pour les plus démunis, jeudi 26 mars en début...

25 - Mars - 2020

Coronavirus : une mission de MSF fait les frais des rivalités internes du pouvoir iranien

Une cargaison de médicaments, d’équipements médicaux et de matériel suffisante pour bâtir un hôpital de campagne gonflable de cinquante lits pour des...

25 - Mars - 2020

Coronavirus : un « paquet financier » va être mobilisé pour l’Afrique

Le ministre français des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a annoncé, mardi 24 mars, qu’un « paquet financier » allait être...