En froid avec Trump, la Corée du Nord se tourne vers la Russie, l’ancien « pays frère »
La première rencontre entre le président Vladimir Poutine et le dirigeant Kim Jong-un, qui aura lieu à Vladivostok, jeudi 25 avril, a une signification particulière alors que les négociations entre les Etats-Unis et la République populaire démocratique de Corée (RPDC) sont dans l’impasse à la suite de l’échec du sommet en février, à Hanoï, au Vietnam, entre Kim Jong-un et Donald Trump.
Quels que soient ses résultats, cette rencontre pourrait donner à Kim Jong-un une nouvelle marge de manœuvre : « Il envoie le signal à Washington qu’il a d’autres interlocuteurs puissants et peut compter sur la Russie », selon Artiom Loukine, professeur de relations internationales à l’université d’Extrême-Orient de Vladivostok. La Russie, de son côté, « entend montrer qu’elle a les moyens économiques et politiques pour peser sur les équilibres régionaux » analyse, pour sa part, Andreï Lankov, spécialiste de la RPDC à l’université Kookmin à Séoul.