En Hongrie, Viktor Orban cherche à remobiliser son électorat

30 - Septembre - 2017

Le premier ministre lance une consultation populaire qui prend pour cible le philanthrope George Soros, accusé de vouloir « noyer » l’UE sous les migrants.

C’est une nouvelle consultation populaire, la troisième depuis 2015. Voulue par Viktor Orban, elle est dirigée, cette fois, contre le milliardaire américain d’origine juive et hongroise, George Soros. Le premier ministre conservateur est la figure de proue en Europe de l’opposition à l’accueil des réfugiés dans l’UE.
Il lance, dimanche 1er octobre, une coûteuse campagne financée par les deniers publics sur ce qu’il nomme le « plan Soros ». Car depuis de très longs mois, Budapest a fait de l’homme d’affaires reconverti en philanthrope son ennemi public numéro un. Et l’accuse de fomenter un complot, destiné à diriger vers le Vieux Continent un million de réfugiés par an.
Des questionnaires vont être envoyés dans chaque foyer. Les Hongrois sont invités à répondre à sept questions, et l’opération comprend également une campagne d’affichage et la diffusion de spots télévisés, affirmant par exemple que le plan veut « faire passer au second rang la langue et la culture des pays européens dans le but de faciliter l’intégration des immigrants illégaux ». Seraient aussi prévues des « attaques sur les pays s’opposant à l’immigration » et l’imposition de « sévères sanctions » aux récalcitrants.
Certitude d’obtenir un soutien massif
Le gouvernement est certain d’obtenir un soutien massif, visant à conforter sa position face au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ouvertement accusé d’avoir proposé, en 2015, un programme de répartition des demandeurs d’asile dans tous les pays membres de l’UE sous la dictée de M. Soros. « La manière dont ces deux-là affichent leur bonne entente me rappelle celle avec laquelle les dirigeants communistes accueillaient par le passé leurs camarades à Moscou », ironise le politologue Bank L. Boros, qui soutient l’initiative et s’attend à voir les Hongrois saisir l’occasion qui leur est offerte de donner leur avis.

Autres actualités

15 - Septembre - 2018

Affaibli et isolé, Mahmoud Abbas bloque tout accord sur Gaza qui le contournerait

L’espoir est épuisant quand il ne cesse d’être déçu. A tous leurs maux, les Gazaouis doivent ajouter cette souffrance : croire en vain que...

15 - Septembre - 2018

En Irak, le Parlement élit son nouveau président et amorce une sortie de crise

Le Parlement irakien a élu à sa présidence, samedi 15 septembre, le candidat soutenu par la liste pro-Iran. Alors que le pays est paralysé depuis les élections...

14 - Septembre - 2018

Au nord de Londres, les militants du Labour effarés et meurtris par les accusations d’antisémitisme

uisa Attfield n’a pas 20 ans mais vit déjà un douloureux dilemme. Perchée sur un tabouret haut du pub The Bohemia, au cœur de North Finchley (nord-ouest de...

14 - Septembre - 2018

Signe d’un nouveau rapprochement, les deux Corées ouvrent une « ambassade » commune

Alors que les échanges entre les Etats-Unis et la Corée du Nord semblent dans l’impasse depuis le sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un le 12 juin à Singapour, les...

13 - Septembre - 2018

Le premier ministre hongrois Viktor Orban lâché par ses alliés européens

Mieux vaut tard que jamais. En votant, mercredi 12 septembre, par 448 voix contre 197, en faveur du déclenchement d’une procédure contre la Hongrie pour atteintes à...