En Iran, des commémorations dans l’amertume
Ce lundi 11 février, le métro de Téhéran est gratuit pour ceux qui veulent se rendre dans le centre de la capitale iranienne, à la manifestation marquant le quarantième anniversaire de la révolution de 1979. « Une gifle aux Etats-Unis et aux ennemis de la révolution ! Parce que cela fait quarante ans que nous tenons ! », s’exclame un orateur, juché sur l’un des stands attribués à des dizaines d’organisations gouvernementales et d’instituts religieux, en marge de la manifestation et le long de l’avenue Azadi.
Sous une pluie battante, dès 8 heures, depuis la place Enghelab jusqu’à la place Azadi, l’atmosphère est à la célébration. Des enfants tiennent des ballons colorés ; de temps en temps, des bulles de savon flottent dans l’air, soufflées par des vendeurs ambulants de jouets pour enfants ; des gâteaux et du thé sont offerts aux manifestants et des airs révolutionnaires retentissent, diffusés par des enceintes. De stand en stand, les sons saturent et se brouillent.