En Italie, la ville d’Amatrice « a disparu aux trois quarts »
En Italie, la ville d’Amatrice « a disparu aux trois quarts »
Le campanile de l’église Saint-Augustin de la ville d’Amatrice se dresse au milieu d’un champ de ruines. Le cadran de l’horloge est bloqué à 3 h 38, heure où s’est produit le puissant séisme qui a ravagé, mercredi 24 août, le centre de l’Italie, causant de nombreux morts, blessés et disparus.
Parmi les 120 morts du bilan des autorités civiles, 53, y compris de jeunes enfants, ont été déplorés dans les zones d’Amatrice et d’Accumoli, dans la zone montagneuse du nord-est du Latium. Les services de secours ont diffusé une photographie aérienne d’Amatrice qui montre des quartiers entiers dévastés.
« Des voix sous les décombres »
« La ville a disparu aux trois quarts, a déclaré en début de matinée son maire, Sergio Pirozzi, à la radiotélévision nationale, la RAI. L’objectif, maintenant, c’est de sauver le plus de vies possible. On entend des voix sous les décombres, nous devons sauver les personnes qui sont bloquées là. » Les secours ont tenté dans la journée de se rendre dans les soixante-neuf hameaux de la commune montagnarde, également très durement touchés.
« Je ne sais pas comment nous pouvons être tous vivants », a réagi, sur le site de Ilfattoitaliano, un photographe joint par Il fatto quotidiano dont la maison s’est complètement effondrée.
« C’était un cauchemar. Nous nous sommes réveillés à 3 h 35, avec les meubles qui tombaient et les murs qui s’étaient déplacés d’un mètre. Nous avons réussi à sortir à la hâte, certains encore en sous-vêtements. Nous avons allumé un feu sur la place et nous sommes allés aider les personnes âgées à sortir de leur maison. »