En Italie, le M5S impose la réduction du nombre de parlementaires
Le ministre des affaires étrangères italien, Luigi di Maio, déchire une banderole représentant des fauteuils vides symbolisant le nombre excessif de parlementaires, le 8 octobre, à Rome. Alessandro Di Meo / AP
Sur la grande esplanade faisant face à la Chambre des députés, mardi en fin d’après-midi, une longue banderole, portée par les élus du Mouvement 5 étoiles, a été déployée pour les caméras. Elle représente une rangée de fauteuils vides, symbolisant le nombre excessif de parlementaires. Le chef politique du Mouvement, Luigi Di Maio, se présente, et la banderole est symboliquement déchirée, sous les applaudissements d’une poignée de sympathisants.
A l’intérieur de l’hémicycle, les députés italiens viennent de voter définitivement – 553 votes pour, 14 contre et deux abstentions – la diminution de plus d’un tiers des effectifs des deux Chambres. Lors de la prochaine législature, les députés seront 400, contre 630 actuellement, et les sénateurs 200 (ils sont pour l’heure 315). Pour le M5S, qui réclame cette mesure depuis sa fondation, l’ampleur de ce vote est un succès considérable : l’ensemble des partis ont dû, un à un, capituler et se rendre aux arguments de la formation antisystème, plutôt que d’apparaître comme les défenseurs des privilèges d’un personnel politique discrédité.