En Italie, les extrêmes s’affrontent dans la rue

27 - Février - 2018

Depuis l’attaque de Macerata contre des migrants africains, les affrontements entre militants néofascistes et antifascistes se sont multipliés.

Lors d’une manifestation antifasciste, le 24 février 2018, à Rome. 
Le ministère de l’intérieur italien craignait le pire, samedi 24 février, alors qu’une centaine de manifestations étaient organisées dans tout le pays, à une semaine des législatives. Finalement, la journée s’est déroulée sans incident majeur.
Le plus notable s’est déroulé à Milan, en marge d’un rassemblement organisé par le parti d’extrême droite CasaPound, lors duquel son chef de file pour les législatives du 4 mars, Simone Di Stefano, a pu tranquillement revendiquer sa filiation avec le régime fasciste et même la République sociale italienne de Salo (1943-1945), quand un groupe de militants antifascistes issus des centres sociaux de la ville a voulu forcer un cordon de policiers pour en découdre, sans succès.
« Un climat rappelant les années 1970 »

Depuis l’attaque de Macerata, samedi 3 février, dans laquelle un militant de la Ligue du Nord a ouvert le feu sur des migrants africains, blessant six d’entre eux, les affrontements impliquant des militants des groupes néofascistes CasaPound et Forza Nuova et des groupes antifascistes se sont multipliés.
A Naples et Turin, des heurts entre militants d’extrême gauche et policiers ont fait plusieurs blessés, tandis que les démonstrations de force des groupes d’extrême droite se répètent, nourrissant la peur, dans les prochains jours, de violences d’une autre échelle. « C’est un climat rappelant les années 1970, a affirmé le ministre italien des finances, Pier Carlo Padoan, dans un entretien à La Stampa. Les partis politiques sous-évaluent la gravité des violences urbaines. »

Autres actualités

11 - Avril - 2018

Birmanie : la justice maintient les poursuites contre des journalistes de Reuters

es deux reporters sont accusés d’« atteinte au secret d’Etat » pour avoir enquêté sur un massacre de Rohingya. Ils risquent quatorze ans de prison....

10 - Avril - 2018

En Guinée, un opposant condamné à 18 mois de prison pour « outrage » au président Condé

brahima Sory Camara, membre du parti de Cellou Dalein Diallo, avait tenu des propos jugés diffamatoires sur les réseaux sociaux. Le chef de l’Etat guinéen, Alpha...

10 - Avril - 2018

Bruxelles et Varsovie jouent la détente sur l’Etat de droit

En visite en Pologne, Frans Timmermans, le vice-président de la Commission européenne, n’a pas obtenu les concessions espérées. Frans Timmermans (à...

09 - Avril - 2018

Après un long séjour aux Etats-Unis, le prince héritier saoudien « MBS » de passage à Paris

Mohammed Ben Salman mise désormais tout sur sa relation privilégiée avec les Etats-Unis. La France est redevenue ce qu’elle était : un partenaire, de second...

09 - Avril - 2018

Nucléaire iranien : la mise en garde de Téhéran à Washington

Donald Trump avait menacé en janvier de sortir son pays de l’accord le 12 mai, à l’expiration d’un ultimatum lancé aux Européens pour durcir le...