En Libye, les premières embûches du plan de Ghassan Salamé

16 - Décembre - 2017

Six mois après sa nomination, le chef de la mission des Nations unies pour la Libye peine à obtenir la révision de l’accord de Skhirat.

« Je vais jusqu’aux poètes. » Ghassan Salamé sourit en racontant qu’il a dîné « aux chandelles » en début de semaine à Tripoli, avec une quarantaine de poètes, lors d’une soirée sans électricité, le lot quotidien de la vie des Libyens. « Mais je vois aussi les femmes, les groupes armés, les autorités locales », nuance aussitôt le chef de la mission des Nations unies pour la Libye, dont la nomination avait été approuvée fin juin par Conseil de sécurité. L’arrivée de ce Libanais, ancien ministre de la culture, aux commandes d’une mission onusienne qui avait jusqu’à présent échoué à stabiliser la Libye post-Kadhafi, avait soulevé beaucoup d’espoirs. Sa méthode, en rupture avec celles de ses prédécesseurs, l’Espagnol Bernardino Leon ou l’Allemand Martin Kobler, une approche moins soucieuse des états-majors et plus en contact avec la population, où sa maîtrise de la langue arabe lève bien des préventions, avait certes vaguement irrité dans quelques chancelleries, mais il a bénéficié au départ d’un incontestable état de grâce. Six mois après, la dynamique s’est quelque peu essoufflée, même s’il conserve un optimisme inaltérable.
Ghassan Salamé a dépensé pas mal d’énergie, ces dernières semaines, à tenter de désamorcer une échéance qui s’annonçait sensible, voire explosive : la date du 17 décembre. Il y a deux ans était signé à Skhirat (Maroc) un accord politique censé mettre fin à la guerre civile qui avait éclaté l’été 2014 et qui avait déchiré le pays en deux gouvernements et Parlements rivaux : un bloc « antiterroriste » en Cyrénaïque, proche des thèses égyptiennes, opposé à une coalition « révolutionnaire » à inclination islamiste régnant à partir de Tripoli sur la Libye de l’Ouest.
« Haftar tient à la légitimité internationale »
L’homme qui était censé réconcilier tout le monde, Faïez Sarraj, un inconnu choisi par les parrains internationaux de l’accord de Skhirat, n’a que très partiellement.

Autres actualités

15 - Décembre - 2016

Obama autorise le renouvellement des sanctions contre l’Iran

Le président des Etats-Unis, qui estimait que le renouvellement des sanctions américaines ne ferait pas une grande différence, s’est abstenu de signer le texte....

15 - Décembre - 2016

Pollution de l’air : Pékin en « alerte rouge »

La municipalité de Pékin a décrété jeudi 15 décembre une « alerte rouge » à la pollution atmosphérique, la première de...

14 - Décembre - 2016

Gambie: la CEDEAO quitte Banjul sans accord

Les dirigeants ouest-africains dépêchés à Banjul pour tenter de convaincre Yahya Jammeh de reconnaître sa défaite à l'élection...

14 - Décembre - 2016

Nucléaire iranien : Téhéran se prépare à un durcissement de Washington

Si depuis son élection, M. Trump a tempéré ses propos concernant l’accord historique de juillet 2015, l’Iran se prépare à la confrontation. Si...

13 - Décembre - 2016

Poutine, grand vainqueur de la bataille d’Alep

Les dérobades répétées des Américains et des Européens ont permis à la Russie d’être le maître du jeu. Tournant majeur...