En Mauritanie, un an de prison pour avoir « traité autrui d’esclave »
Pour la première fois, trois prévenus ont été condamnés pour le « préjudice moral » subi par les personnes qu’ils ont insultées dénigrées.
Des militantes anti-esclavagistes manifestent à Nouakchott, en mai 2012.
Trois Mauritaniens ont été condamnés, lundi 23 avril, à des peines d’un an de prison ferme pour avoir « traité autrui d’esclave », une première pour ce type de délit dans un pays où la persistance de pratiques esclavagistes est régulièrement dénoncée par des ONG. Le tribunal spécial de répression des crimes d’esclavage a prononcé la peine maximale prévue pour ce type d’insulte dans trois affaires distinctes, a-t-on appris de sources judiciaires.
Les trois prévenus, qui devront également s’acquitter d’une amende équivalente à 600 euros, ont été condamnés pour le « préjudice moral » subi par les personnes insultées en vertu d’une loi récente qui considère comme un délit « tout comportement consistant à dénigrer ou à traiter » quelqu’un d’esclave.