En Sibérie, une attaque revendiquée par l’EI passée sous silence

21 - Août - 2017

Vladimir Poutine ne s’est pas exprimé après une attaque au couteau dans les rues de la ville de Sourgout, qui a fait sept blessés.
Une video diffusée sur YouTube montre un policier arrêtant un suspect ayant poignardé huit personnes, à Sourgout, en Sibérie occidentale. 
La situation en Espagne, cible de deux attentats meurtriers revendiqués par le groupe Etat islamique (EI), continue à dominer les informations en Russie, mais une autre attaque survenue en Sibérie occidentale, dont l’EI s’est aussi attribué la responsabilité, est quasiment passée sous silence. Sourgout a pourtant vécu l’horreur, samedi 19 août en fin de matinée, après qu’un homme a poignardé huit passants de cette ville pétrolière de 350 000 habitants située à 2 100 kilomètres à l’est de Moscou. Sept personnes ont été blessées, dont l’une se trouve toujours entre la vie et la mort.

Quatre heures à peine après ce drame, l’EI diffusait un message via son agence de propagande Amaq revendiquant l’attaque et désignant l’assaillant, tué dans la rue par la police, comme l’un de ses « soldats ». Mais la plupart des Russes n’en ont pas entendu parler. Les médias publics ont relayé brièvement « l’incident », sans même faire référence au groupe djihadiste. Ni l’agence Ria-Novosti, ni Tass, n’en ont fait mention, pas plus que la première chaîne du pays, Perviy Kanal, qui a consacré une poignée de secondes au sujet à des heures de faible écoute – rien dans son JT de samedi soir.
Peu d’éléments sur l’assaillant
Prompt à condamner les actes terroristes en Europe, Vladimir Poutine a vite réagi après l’attentat à la voiture-bélier à Barcelone, en exprimant ses condoléances au roi d’Espagne. « Cette attaque montre une fois de plus la nécessité de regrouper les efforts de toute la communauté internationale dans la lutte sans compromis contre les forces de la terreur », a souligné le président russe dans un communiqué le 17 août. Mais il n’a pas dit un mot sur Sourgout, malgré les images qui ont circulé sur les réseaux sociaux montrant notamment un blessé ensanglanté sur un banc. Dimanche, d’autres vidéos sont apparues sur la mort de l’assaillant, qui portait une fausse ceinture d’explosif, abattu par un policier.

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