En Syrie, la riposte promise après le recours à l’arme chimique sur Douma piétine

13 - Avril - 2018

Etats-Unis, France et Royaume-Uni tentent de s’organiser pour mener des frappes punitives après l’attaque du 7 avril. Mais Moscou brandit la menace de représailles.

Des soldats russes et syriens assurent la sécurisation du convoi des derniers rebelles évacués de la Douma, en banlieue de Damas, le 12 avril. YOUSSEF KARWASHAN/AFP

Le 7 avril 2017, Donald Trump était sans doute allé au plus facile. Avec le tir de 59 missiles de croisière contre une base militaire syrienne, au lendemain du bombardement au gaz sarin de la petite ville de Khan Cheikhoun contrôlée par la rébellion, qui avait fait 87 morts, le président des Etats-Unis avait restauré à moindre compte une « ligne rouge » à ne pas franchir à propos de ces armes non conventionnelles.
Le nouveau recours à des gaz imputé au régime, le 7 avril 2018, à Douma, dans la banlieue rebelle de la Ghouta occidentale, près de Damas, a forcé Washington à envisager une réponse plus dissuasive. Le 9 avril, le dernier ambassadeur américain en Syrie, Robert Ford, avait jugé « impossible de dissuader [le président syrien Bachar Al-] Assad d’utiliser ces armes à moins qu’il ne paye un prix militaire. Et donc la seule façon d’établir la dissuasion est de le faire souffrir militairement », avait-il expliqué à la radio publique NPR.

« Une frappe unique ne suffira pas, car il cessera d’utiliser des armes chimiques pendant une semaine ou deux, ou un mois ou deux, puis il recommencera. Le président doit être prêt pour une campagne soutenue. Et il doit l’expliquer au public américain, et il doit l’expliquer à nos alliés et aux autres pays de la région là-bas », avait poursuivi l’ambassadeur.
« Aucune décision finale n’a été prise »
Après avoir entretenu l’impression d’une riposte imminente, Donald Trump a semblé se raviser, jeudi 12 avril : « Cela pourrait être bientôt ou pas », a-t-il lancé dans un Tweet matinal. « Nous aurons des décisions à prendre quand nous le jugerons le plus utile et le plus efficace », a pour sa part déclaré sur TF1 son homologue français, Emmanuel Macron, également en première ligne sur le sujet. Le président français a rassuré « avoir la preuve que des armes chimiques ont été utilisées, au moins du chlore, et qu’elles ont été utilisées par le régime ».

Autres actualités

08 - Janvier - 2019

Au Gabon, interrogations et rumeurs en l’absence du président Ali Bongo

« Il fallait s’y attendre. » Gaston a l’air sûr de lui, lundi 7 janvier à midi, quelques heures après une tentative de coup d’Etat à...

08 - Janvier - 2019

L’intervention turque en Syrie semble compromise

Une délégation américaine emmenée par John Bolton, le conseiller pour la sécurité nationale de la Maison Blanche, devait être reçue, mardi 8...

07 - Janvier - 2019

Tentative de coup d’Etat militaire au Gabon

Certains mots, lorsqu’ils sont prononcés par des militaires hâtivement installés derrière un micro, ne peuvent longtemps dissimuler les intentions de leurs...

07 - Janvier - 2019

Le Caire embarrassé après l’aveu de sa coopération militaire avec Israël

L’effet d’annonce était garanti. Dans une interview accordée à la télévision américaine, le président égyptien, Abdel Fattah...

05 - Janvier - 2019

Tempête en Thaïlande : plusieurs morts, des inondations et des coupures de courant

Première tempête tropicale à frapper le royaume depuis trente ans, Pabuk a entraîné des vents violents soufflant jusqu’à 75 km/h, des vagues de trois...