En Syrie, la trêve de plus en plus fragile après des frappes contre l’armée et sur Alep
En Syrie, la trêve de plus en plus fragile après des frappes contre l’armée et sur Alep
En Syrie, la trève ne tient plus qu’à un fil. Après des raids de la coalition internationale samedi contre l’armée syrienne, des frappes ont visé dimanche 18 septembre pour la première fois depuis lundi et l’entrée en vigueur de la trêve en Syrie – initiée par Moscou et Washington –, la ville d’Alep, dans le nord du pays. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une personne a été tuée et plusieurs autres blessées dans quatre raids aériens ciblant les quartiers rebelles de la ville. Cette organisation, qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, n’a pas donné d’autres détails ni identifié les auteurs des bombardements.
Accusant les insurgés de se préparer à une offensive d’envergure contre l’armée syrienne en dépit de la trêve en vigueur depuis le début de la semaine, le gouvernement russe a dénoncé un regain de tensions dans le secteur d’Alep, le principal front du conflit. Cité par l’agence de presse Interfax, le ministère russe de la défense reproche également aux Etats-Unis de ne pas avoir respecté ses promesses visant à séparer les « terroristes » des unités de l’opposition syrienne.
Accord de cessez-le-feu de plus en plus fragile
La Russie et les Etats-Unis parrainent l’accord de cessez-le-feu qui semble de plus en plus fragile. Le bombardement samedi soir de positions de l’armée syrienne par des avions de la coalition dirigée par les Etats-Unis dans le secteur de Deir ez-Zor (nord-est) a assombri un peu plus les perspectives de cette trêve. Accusée par Damas et Moscou, la coalition internationale menée par les Etats-Unis, censée attaquer les groupes islamistes en activité en Syrie, a admis avoir bombardé ce qu’elle pensait être une position du groupe Etat islamique (EI) en Syrie et exprimé ses regrets.