En Syrie, première réunion sans illusions du Comité constitutionnel
C’est une première depuis les négociations de Genève en 2014 : des représentants du gouvernement syrien, de l’opposition et de la société civile se sont assis côte à côte, mercredi 30 octobre, au Palais des nations, le siège de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur les bords du lac Léman. Ces délégués participaient à l’ouverture des travaux du comité constitutionnel, formé fin septembre après vingt mois de laborieuses tractations sur sa composition et son mode de fonctionnement. Cet organe est chargé de travailler à une nouvelle mouture de la constitution syrienne, conformément à la résolution 2254 des Nations unies, adoptée en décembre 2015.
Les intentions de l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, le Norvégien Geir Pedersen, sont modestes. S’il a loué « un moment historique » et espéré écrire « un nouveau chapitre » de l’histoire de la Syrie, il a reconnu auprès de la presse que « le comité constitutionnel ne [pouvait] pas à lui seul être une solution au conflit », mais qu’il pouvait permettre « d’ouvrir des portes ».