En Turquie, Erdogan s’en prend aux critiques du résultat du référendum

18 - Avril - 2017

En Turquie, Erdogan s’en prend aux critiques du résultat du référendum

En Turquie, Erdogan s’en prend aux critiques du résultat du référendum
Les observateurs européens et les partis d’opposition turcs mettent en cause le déroulement de la campagne et du vote de dimanche.

Les critiques sur le déroulement du scrutin du dimanche 16 avril – remporté de peu par Recep Tayyip Erdogan – et sur les conditions inéquitables de la campagne jettent une ombre sur les résultats du vote visant à renforcer les pouvoirs du président turc. « Globalement, le référendum n’a pas été à la hauteur des critères du Conseil de l’Europe », a résumé Cezar Florin Preda, en présentant, lundi, à Ankara, le rapport préliminaire d’une mission d’observation conjointe de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe et de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Le président turc n’a guère apprécié la mise en cause. « Ils préparent un rapport à leur goût. (…) Restez à votre place ! Nous ne voyons et nous ne tenons pas compte de tout rapport que vous pourriez préparer », a affirmé M. Erdogan devant les milliers de sympathisants massés devant son palais, dans la périphérie d’Ankara. Son ministre des affaires étrangères a dénoncé « une approche biaisée et partiale » des observateurs.
La polémique risque de tendre encore un peu plus les relations avec les Européens, alors que le chef de l’Etat turc menace d’un référendum sur la poursuite ou non des négociations d’adhésion à l’Union européenne. « Ils nous font attendre à la porte depuis cinquante-quatre ans. (…) Nous pourrons aller au-devant de notre peuple, et nous obéirons à sa décision », a-t-il lancé, sans avancer de date.
« Annulation » du référendum
La rhétorique de celui que ses partisans appellent le « reis » est d’autant plus dure que celui-ci est affaibli par le résultat, avec tout juste 51,4 % des voix en sa faveur. « Un oui étriqué et contesté est pour lui le pire des scénarios », relève un diplomate européen dans la capitale turque. Les deux principaux partis de l’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate, laïque) et le Parti démocratique des peuples.

Autres actualités

20 - Avril - 2018

L’organisation basque ETA demande pardon pour le « mal » causé durant sa lutte armée

Le groupe séparatiste « Pays basque et liberté », qui sera dissous en mai, a tué plus de huit cents personnes au cours des décennies de lutte contre...

19 - Avril - 2018

Centrafrique : la Minusca « ne cédera pas à l’intimidation » des groupes armés

Les groupes de l’ex-Séléka affirment s’être mobilisés suite à l’opération lancée par la Minusca et le gouvernement contre les...

19 - Avril - 2018

A Cuba, « plus personne ne croit au changement »

Alors que Raul Castro quitte la présidence, les Cubains sont résignés face à l’immobilisme politique. La fin de la famille Castro à la tête de...

18 - Avril - 2018

Trump a envoyé le patron de la CIA rencontrer Kim Jong-un

L’existence de contacts au plus haut niveau entre Washington et Pyongyang rend de plus en plus probable la rencontre des dirigeants américain et nord-coréen. Le patron de...

18 - Avril - 2018

« Macron se heurte en Europe à des résistances qui menacent de bloquer son programme »

Face à l’opposition que ses ambitions réformatrices rencontrent en Europe, le président français cherche à réveiller l’esprit de la...